Son président s’est dit prêt à aller «jusqu’au bout».
Le président de la Fédération nationale des autoécoles, Ahmed Zine Eddine Aoudia, a réitéré, hier lors d’une conférence de presse qu’il a animée au siège de l’Ugcaa son refus quant au décret «12 /110» relevant de l’organisation des autoécoles. «On est prêt et déterminé à aller jusqu’au bout, si la tutelle ne règle pas cette situation», a-t-il déclaré lors de cette conférence, tout en poursuivant que «c’est au conseil national de décider, mais une grève est envisageable si la situation vient à perdurer».
Pour accélérer le mouvement, M.Aoudia, a indiqué que «le conseil national ainsi que le bureau national vont se réunir mi-janvier prochain pour prendre les décisions nécessaires pour pallier à ce problème». «Si cette loi sera appliquée, plus de 6000 autoécoles seront obligées de baisser rideau», a-t-il déploré. Le conférencier a carrément rejeté la responsabilité de la situation des autoécoles à l’ex-ministre des Transports Amar Tou.
«C’est lui qui a créé cette pagaille», a-t-il lancé. A cet effet, M. Aoudia a indiqué que le nombre des autoécoles est passé de 4700 autoécoles en 2008 à 7700 autoécoles en 2013. Un chiffre qui selon lui, démontre que l’ex-ministre des Transport souhaitait uniquement réduire le taux de chômage par tous les moyens possibles. «Ce n’est pas en permettant à n’importe quel individu d’ouvrir une autoécole pour réduire le taux de chômage», a-t-il regretté.

Concernant les prix du permis de conduire qui diffèrent d’une région à une autre, M.Aoudia a indiqué que du moment où la tutelle n’a pas encore défini un prix, «c’est normal que ces derniers soient variés? quand tu trouves dans le même quartier quatre autoécoles». Il a par ailleurs, salué ce qu’il a qualifié de premier pas fait par le ministre des Transports, Amar Ghoul, après avoir organisé les assises tenues le début de décembre dernier.
«Ces assises nous ont permis pour une fois d’exposer verbalement nos problèmes devant la tutelle», a-t-il ajouté, tout en enchaînant qu’«au cours de cette semaine, on va soumettre nos problèmes cette fois, par écrit auprès du ministère des Transports avec un PV du bureau et une demande d’audience», afin d’éviter une quelconque erreur de communication avec la tutelle a-t-il ajouté. Pour ce qui est du permis à points, l’interlocuteur n’est pas très emballé par cette idée. «Certes, le permis à points est une bonne chose et cela permettra de réduire le taux des accidents à 70%, mais il faudrait d’abord qu’un fichier national existe», afin d’éviter le phénomène de passage du permis de conduire dans différentes wilayas du pays, a-t-il précisé. Il a également soulevé le manque flagrant des examinateurs.
«Face au nombre important des autoécoles qui existent, 210 examinateurs ne sont pas suffisants pour exécuter d’une façon efficace leur tâche et éviter le bâclage qui se fait lors des examens». Il a jugé qu’il faudrait au minimum 500 autres examinateurs qui s’ajouteront au 210 existants. Pour conclure, M.Aoudia a exprimé sa volonté de «réactiver» la Commission technique nationale qui a été créée en septembre 2011 et qui jusqu’à aujourd’hui n’a pas été mise en application. «Si cette commission avait été mise en application, beaucoup de problèmes auraient été évités», a-t-il indiqué.