Le ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication (MPTIC), Moussa Benhamadi, a procédé, hier à Alger, à l’inauguration officielle du satellite algérien ALSAT2A, lancé par l’Agence spatiale algérienne.
Dans son allocution, à l’occasion de l’atelier national « Alsat-2a utilisateurs », organisé par l’ASAL au Cercle national de l’armée, le ministre a annoncé qu’« après le lancement réussi du satellite d’observation de la terre Alsat-2A et l’accomplissement avec succès de la phase de tests orbite, l’exploitation des images Alsat-2A est entrée en vigueur». Dans ce sens, il convient de rappeler qu’Alsat-2A a été mis en orbite le 12 juillet 2010, depuis le site de lancement de Sriharikota en Inde par le lanceur indien PSLV-C15, à une attitude nominale de 680km et avec une inclination orbitale de 98.2°. Son lancement a été assuré par de jeunes Algériens. M. Benhamadi a, tout en saluant l’équipage « algérien », a mis l’accent sur le fait que « cette rencontre vise à promouvoir les applications spatiales s’appuyant sur les images Alsat-2A, autour de l’agriculture, l’environnement, les ressources en eaux, les travaux publics et autres secteurs, y compris les privés ». « Ces techniques spatiales revêtent aujourd’hui une grande importance car elles apportent des solutions notamment dans le volet économique en permettant d’évaluer, d’une façon plus précise, les projets sans se déplacer », a-t-il expliqué. Notons, dans ce contexte, que la résolution spatiale des images Alsat-2A est de 2,5m pour le mode panchromatique (PAN) et de 10m pour celui multi spectral (MS). Jusque là « 13.422 produits images ont été réalisés » a noté le chef du projet de réalisation et lancement d’Alsat-2A, M. Chikouche. De son côté, le directeur général de l’ASAL a indiqué : « Dans le cadre du Programme spatial national horizon 2020, les projets mis en œuvre avec les secteurs nationaux s’articulent autour de la prévention et la gestion des risques naturels, l’évaluation des ressources naturelles et la protection de l’environnement ainsi que la cartographie, l’identification et le suivi des infrastructures de base ». Après le succès d’Alsat-2A, a annoncé le MPTIC, « nous allons créer, d’ici 2013, Alsat-2B au CTS (centre de techniques spatiales) d’Oran ». Ce CTS, qui aura pour mission la fabrication et le montage de micro satellites, et qui sera opérationnel prochainement, fabriquera des satellites artificiels 100% algérien. « L’Algérie est leader dans ce domaine car se sont des Algériens qui maîtrisent ces technologies (fabrication et montage) », a fait savoir Benhamadi. Au cours de cette rencontre, qui a débuté hier et prendra fin aujourd’hui, et à laquelle ont pris part plusieurs spécialistes et acteurs économiques, une convention-cadre portant sur la prévention et la gestion des risques naturels a été signée entre le MPTIC et le directeur général de la Protection civile, le colonel El Habiri.
Benhamadi parle aux gréviste d’AP
« Il faut être responsable et changer de mentalité », a déclaré le ministre des postes et des télécommunications concernant la grève des employés d’Algérie poste (AP). En marge de l’atelier national, Benhamadi a qualifié d’«irraisonnable » la revendication des travailleurs d’AP quant à la révision de la grille de salaire. Rappelant l’augmentation des salaires de base de 25%, en mai 2010, ainsi que les indemnité, le ministre a rappelé qu’« Algérie poste (AP) est un établissement commercial et pas administratif ». « Il faut changer de mentalité car AP ne relève pas de la Fonction publique. Le financement doit être attendu du marché non pas du trésor de l’Etat », a-t-il mis en exergue. « AP doit se développer elle-même et assumer ses responsabilités», a-t-il conclu. Toutefois, le ministre a reconnu l’existence de quelques revendications « légitimes », mais, a-t-il affirmé, «moi-même j’ai préconisé au DG d’AP de satisfaire ses revendications avant même la grève à l’image de l’amélioration des conditions de travail ». Pour ce qui est de la reprise du travail leministre a fait entendre l’existence de « primes et transport ».
Par : Ahmed Bouaraba