La valorisation post-indépendance du sacrifice suprême dont ont fait preuve les Algériens pendant la guerre de libération n’a, contre toute attente, pas été du même niveau pour toute la famille révolutionnaire. Les moudjahidate ont ainsi eu droit à une considération au compte-gouttes. Ce segment important de la Révolution algérienne s’est vu ainsi relégué au second plan. Victimes de l’ingratitude ou d’enjeux politiques, ces combattantes de la première heure ont, pour la plupart, été réduites au statut de femmes de ménage dans des institutions publiques et autres. Beaucoup d’entre elles nous ont, d’ailleurs, quittés dans le silence et l’indifférence. L’opinion publique algérienne a été, faut-il le rappeler, choquée lorsque la figure emblématique de la révolution, Djamila Bouhired, avait lancé un appel à la solidarité nationale pour pouvoir se soigner à l’étranger. Un exemple édifiant parmi tant d’autres.
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