A l’occasion de la Journée internationale des droits de la femme, SOS disparus et le Collectif de familles de disparus en Algérie ont organisé hier après midi à Alger, Place du 1er Mai, un rassemblement pour soutenir les revendications «pour la vérité et la justice» des mères, épouses, soeurs et filles de disparus ainsi que toutes les femmes et les hommes de violations de tous leurs droits et ce pour rappeler aux autorités algériennes leurs engagements en matière de droits de l’homme.
Les femmes qui manifestaient hier à la Place du 1er Mai demandaient de connaître le sort de leurs proches disparus. D’autres encore ont du mal à retenir leur larmes en racontant à la presse comment ils ont dû perdre leur proche sans intervenir. L’une de ces femmes nous a confié qu’elle regrettait d’avoir donné son fils aux forces de sécurité. Elle aurait préféré gardé sa moitié de lui au lieu de le perdre.
En outre, elle nous a montré une photo d’elle lorsqu’ elle était jeune, tenant un drapeau algérien lors de l’indépendance, elle qui a souffert des tortures du colon français. En outre, cette même mère tient dan sa main deux photos d’autres disparus. Selon elle, leurs mères sont mortes et par signe de solidarité elle ne se lasse pas de les porter et de réclamer la vérité sur leur sort.
Une autre femme, nous a affirmé qu’elle ne connaissait toujours pas la raison de l’enlèvement de son fils au domicile familial. Selon elle, c’est un étudiant d’architecture ayant juste fini ses études à la recherche d’un stage et qui n’a commis aucun crime ou délit que ce soit. Un autre père qui préféré gardé l’anonymat a jeté le pavé dans la marre en déclarant que les autorités algériennes demandent de venir recueillir l’acte de décès sans savoir où se trouvent leurs cadavres.
Par ailleurs, il est à signaler que la plupart des protestataires ont réfuté l’idée de l’indemnisation. Selon eux, les quelques millions que donne l’état à ces familles ne suffisent pas pour oublier la douleur et le chagrin d’avoir perdu un proche sans avoir rien de ses nouvelles.
Les membres des familles de disparus présents hier dans la manifestation organisée à la Place du 1er -Mai à Alger, ont tenu à rappeler que l’Algérie a ratifié la Convention internationale pour l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, ainsi que d’autres conventions internationales de protection des droits de l’homme.
F.K
