Elles menaceraient l’ordre public : 14 candidatures rejetées à Tizi Ouzou

Elles menaceraient l’ordre public : 14 candidatures rejetées à Tizi Ouzou

Brahim Boudoukha a évoqué plusieurs sujets relatifs aux préparatifs de cette consultation locale.

Le vice-président de la Haute Instance indépendante de surveillance des élections était hier à Tizi Ouzou pour superviser le déroulement des opérations au niveau de la wilaya. Lors de cette tournée dans la wilaya, Brahim Boudoukha a évoqué plusieurs sujets relatifs aux préparatifs de cette consultation locale. Répondant à des questions de la presse locale, le vice- président de la Hiise, a inévitablement évoqué les dernières décisions d’exclure des listes électorales des candidats du RCD essentiellement. Aussi, selon Boudoukha, il y a en tout 14 candidatures exclues des listes après une enquête demandée par le wali de Tizi Ouzou. Ces personnes étaient suspectées d’atteinte à l’ordre public. Sans le citer nommément, Boudoukha faisait référence au MAK de Ferhat Mehenni. Ces 14 candidats ne sont pas les seuls car en tout ce sont quelque 406 dossiers rejetés pour manque de documents administratifs.

Pour expliquer ces décisions de rejet des dossiers de candidatures, le vice-président de la Hiise a assuré que son institution a demandé de soumettre les demandes du wali aux juges. Parmi ces derniers certains ont été d’accord avec la décision du wali en confirmant le rejet alors que d’autres juges ont jugé non recevable la demande de rejet.

Les questions ont également porté sur le niveau des candidats aux élections locales. A ce sujet justement, Boudoukha a révélé qu’il y a peu d’universitaires dans les listes. Un phénomène réellement inquiétant qui démontre la fuite de l’élite qui refuse de s’impliquer dans la gestion de la cité. Pour l’orateur, ce phénomène est réellement inquiétant et nécessite des études sociologiques approfondies qui permettent de comprendre les causes. Devant la presse, Boudoukha a également évoqué l’éventualité de mettre des caméras de surveillance dans les bureaux de vote. Répondant à cette question justement, il dira que le meilleur élément dans les opérations de surveillance est toujours l’humain. Mais cela, ajoute-t-il, n’exclut pas de soumettre cette suggestion aux autorités compétentes dans un proche avenir.

Toujours au chapitre des suggestions, l’hôte de la ville des Genêts a également été interpellé sur la nécessité d’élargir la surveillance à l’intérieur des bureaux aux juges et aux huissiers. La société civile doit également faire partie des opérations de surveillance afin de garantir la propreté des opérations. Beaucoup d’idées ont été soumises lors de ce périple, mais qui ne seront pas en pratique dans les prochaines élections du 23 novembre. C’est pourquoi donc, les électeurs attendent pour voir et juger sur le tas. Les élus qui se présentent pour la première fois ont à convaincre de leur bonne volonté et de leurs projets pour leurs communes alors que ceux qui comptent renouveler leurs mandats devront justifier pour les cinq années passées. Une tâche qui ne semble pas du tout aisée au vu de la colère qui couve dans les villages et les quartiers à cause de la gestion de beaucoup d’élus.