Anticipant la forte demande du mois de Ramadhan, les pouvoirs publics ont décidé de réviser le barème des subventions au profit des minoteries et la filière lait, en augmentant de 10% les quotas des transformateurs des blés (tendre et dur) et de 15% les quantités de poudre de lait.
«Nous avons décidé d’augmenter de 10% les quotas de blé dur et de blé tendre accordés aux semouleries et aux minoteries et de 15% des quotas distribués aux laiteries pour répondre à la demande pendant le mois de Ramadhan», a indiqué, hier, le ministre, lors d’une conférence de presse tenue en marge de la réunion d’évaluation des contrats de performances du troisième trimestre 2011. Les quotas de blés qu’accorde l’Office algérien interprofessionnel des céréales (Oaic) aux transformateurs seront portés ainsi de 60 à 70% de leur capacité de trituration.
Pour le lait, c’est l’Office national interprofessionnel du lait (Onil) qui approvisionnera les transformateurs de la poudre de lait subventionnée avec des quotas qui diffèrent d’une laiterie à une autre, selon la capacité de production et le taux d’intégration du lait cru dans la production du litre de lait pasteurisé, vendu à un prix administré de 25 dinars le litre.
Les conseils (interprofessionnels des céréales et du lait) se réuniront ce dimanche au ministère de l’Agriculture pour discuter notamment du programme d’approvisionnement du marché durant le mois de Ramadhan et de l’application de cette nouvelle décision d’augmentation des quotas de blés et de poudre de lait aux transformateurs.
Sans donner d’estimation sur les quantités qui seront injectées sur le marché, le ministre s’est contenté de dire que les quantités de céréales et de poudre de lait importées aussi bien par les privés que par les offices étatiques «sont suffisantes pour répondre à la demande». Rachid Benaïssa a rappelé également que des stocks en viandes blanche et rouge ont été constitués depuis le début de l’année afin de couvrir les besoins durant le prochain mois de Ramadhan, et éviter la hausse des prix des produits de large consommation.
Il est à retenir aussi que le deuxième trimestre de l’année 2011 a connu la consolidation des instruments-clés dans le renforcement du cadre économique et réglementaire sectoriel et des instruments d’accompagnement et d’intervention à travers, notamment, la consolidation des programmes de renforcement des capacités humaines et de l’assistance technique (Pracht) pour le renouveau agricole et rural. Le secteur fait en sorte également de mettre en oeuvre des instruments de sécurisation foncière.
Cette période a été aussi caractérisée par la création, à la faveur des décisions du Conseil des ministres du 22 février 2011, des nouvelles exploitations agricoles et d’élevages par la mise en valeur de terres privées et ceux du domaine privé de l’État à travers la concession, la facilitation de l’accès aux crédits pour les exploitants agricoles et les opérateurs économiques intégrateurs dans les filières agricoles (Crédit R’fig fédératif et crédit d’investissement Ettahadi, fonds de garantie aux investissements agricoles) ; la mise à contribution des dispositifs de microcrédits et d’insertion des diplômés dans le secteur.
En ce qui concerne la céréaliculture, elle a été marquée par un progrès significatif dans la diffusion et l’utilisation des techniques modernes, notamment à travers l’utilisation de semences certifiées pour près de 1,25 million de quintaux contre 970 000 de quintaux lors de la campagne précédente soit un accroissement de 28%.
S’agissant de la filière agrumes, la production enregistrée au cours de la présente campagne a atteint plus de 11,01 millions de quintaux, pour un objectif global retenu au titre des contrats de performances 2011 de 9,42 millions de quintaux.
La production de pomme de terre, quant à elle, a atteint 25,8 millions de quintaux, sachant que la récolte de saison se poursuivra jusqu’à la fin août. Pour ce qui est de la filière viandes rouges, il a été enregistré 3,021 millions de quintaux, les wilayas de Djelfa, El- Bayadh et M’sila réalisent à elles seules près de 19 % de la production nationale. Par contre les viandes blanches ont atteint 2,49 millions de quintaux.
Sur un autre volet, celui du renouveau rural, la situation arrêtée au 2e trimestre 2011, indique qu’au total 4 707 projets de proximité de développement rural intégré (Ppdri) ont été formulés et approuvés au niveau local.
Rebiha Akriche