Ces dernières années, plusieurs femmes ont été impliquées dans le trafic de véhicules dans notre pays, une technique devenue courante pour beaucoup de réseaux qui utilisent ces dernières pour charmer et attirer leurs victimes.
Selon les enquêtes menées par les éléments de la Gendarmerie nationale, plusieurs propriétaires de véhicules ont été attirés par ces filles dans des endroits isolés, des lieux préalablement choisis par les malfaiteurs, et c’est là que le reste du groupe, formé souvent de jeunes personnes, achève le travail accompli par ces filles.
Les victimes sont délestées de tous leurs biens. Quoiqu’en baisse comparativement à l’année écoulée, le trafic de véhicules est devenu un phénomène qui hante les automobilistes. Des véhicules ciblés par des réseaux bien organisés sont, en effet, volés quotidiennement pour ensuite prendre une destination inconnue.
335 ARRESTATIONS DANS 225 AFFAIRES DE TRAFIC DE VÉHICULES
Les éléments de la Gendarmerie nationale redoublent d’efforts pour y remédier. Un rapport de ce corps de sécurité a révélé que 335 individus ont été arrêtés dans 225 affaires de trafic de documents et de plaques d’immatriculation, tandis qu’en 2011 le nombre d’affaires recensées dans cette filière du crime organisé a dépassé 500.
Ce qui atteste d’une régression de plus de la moitié de cette pratique illicite. Cela est dû aux efforts consentis par les services de sécurité dans la lutte contre le trafic et le vol de véhicules. En atteste le nombre de 335 personnes, dont quatre femmes, arrêtées cette année, au terme d’un traitement de 225 affaires par les unités de la gendarmerie à travers l’ensemble du territoire national.
Les multiples enquêtes diligentées par les services de ce corps révèlent que les réseaux de trafic ciblent certains types de véhicules, selon leur provenance (origine), soit des véhicules anciens pour utiliser leurs documents administratifs et la plaque portant le numéro de châssis sur le véhicule qu’on veut trafiquer (les véhicules accidentés et ceux provenant de la contrebande).
Les véhicules volés à l’étranger et introduits avec de faux documents et ceux volés à l’intérieur du pays y figurent aussi, estil noté dans une analyse faite par la Gendarmerie nationale.
LES WILAYAS LES PLUS TOUCHÉES
Batna reste la wilaya la plus touchée avec 37 affaires (contre 82 en 2011), suivie d’El-Oued avec 29 affaires (contre 13 en 2011) et d’El-Taref avec 20 affaires (contre 35 en 2011). Le nombre des affaires traitées par les unités de la Gendarmerie nationale a augmenté.
Des efforts sont consentis sur le terrain, pour juguler ce phénomène qui s’étend pour atteindre quasiment tout le pays, bien que les wilayas d’Oran, d’Alger, de Tizi Ouzou, de Ouargla et de Constantine demeurent les plus touchées, explique ce corps des forces de sécurité.
Par ailleurs, eu égard à la gravité du phénomène et à son degré de nuisance, compte tenu des dizaines d’affaires recensées annuellement, le commandement de la Gendarmerie vient d’adopter une série de mesures visant à réduire l’impact de ce phénomène.
Des mesures ayant trait entre autres à la nécessité de multiplier les opérations de démantèlement des réseaux de falsification des documents administratifs, dont la complicité avec les gangs spécialisés dans le vol de véhicules est avérée.
On y trouve également le renforcement du contrôle à l’endroit des vendeurs de pièces de rechange usagées, ainsi que les marchés de vente de véhicules. La Gendarmerie évoque en outre l’application «d’un plan de recherche rapide et efficace à chaque fois qu’un vol de véhicule est signalé».
Lynda Louifi