Il s’agit en priorité de réduire l’accès de produits étrangers à travers une sélection qui avantagerait la promotion de la production nationale par l’investissement.
Parmi les médications énoncées par les pouvoirs publics pour relancer l’économie nationale et réduire la facture des importations, la réglementation des importations par les licences demeure l’une des plus efficaces, selon les experts. Dans ce sens, une nouvelle loi sera incessamment promulguée, c’est du moins ce qu’a annoncé au début de ce mois le ministre du Commerce.
Elle portera sur les dispositions d’application de cet outil, qui entre dans le cadre de la régulation des importations. Mais d’ores et déjà, on sait que les premiers produits concernés par cette réglementation seront les véhicules, les matériaux de construction et les aliments de bétail. Ceci étant, les licences d’importation seront délivrées lorsque le produit national ou non, n’est pas fabriqué en Algérie. Par ailleurs, ce dispositif assure un meilleur contrôle du rythme de l’activité d’importation, et concourt non seulement à la protection de la santé publique, mais intervient également pour la préservation des intérêts des consommateurs.
D’autre part, il s’agit en priorité de réduire l’accès de produits étrangers à travers une sélection qui avantagerait la promotion de la production nationale par l’investissement. Pour ce faire, il est indispensable que cette dernière arrive progressivement à satisfaire les besoins en consommation interne. Il est clair que l’importation de certains produits sera maintenue, mais elle sera restreinte de façon à éviter que l’Algérie devienne un immense dépotoir de produits bas de gamme, pour les autres pays.
C’est précisément sur ce point que ce dispositif intervient, non seulement pour régler le flux des importations, mais également pour imposer un contrôle rigoureux sur les marchandises qui franchissent les frontières, tant sur la qualité, que la quantité et l’usage. C’est de cette façon, qu’il contribuera à la transformation de matières premières produites localement, et par voie de conséquence impactera positivement la réduction et le recours à l’importation massive et anarchique de matières premières.
A ce sujet, des mesures de restrictions appliquées à la production ou à la consommation peuvent donner des résultats en matière de protection des ressources naturelles et épuisables du pays. Ainsi, les importations seront réglementées du fait que les licences seront délivrées par une commission interministérielle, et répondront aux principes de transparence et d’équité entre les opérateurs.
Autrement dit, toute personne remplissant les critères réglementaires et administratifs pour le dédouanement de ses marchandises, peut se maintenir tout au long de l’opération de dédouanement.
Dans le même sillage, et en vue de cerner efficacement l’opération d’importer tout en maintenant les principes de rationalisation des dépenses et réduire la facture d’importation, les douanes et les banques ont également apporté leurs médications dans ce domaine.
Elles conjuguent leurs efforts sur le terrain, et ce par des mesures qui permettent aux services des douanes d’intervenir en amont, en exigeant des opérateurs qui introduisent un dossier de demande de domiciliation pour l’importation, de s’engager à préciser la nature de la matière importée, et de limiter la quantité aux proportions de la production.
A cela s’ajoutent, les dispositions prises par les pouvoirs publics pour favoriser la coordination entre les différents secteurs et ce, notamment par la mise à disposition du fichier national qui procure aux administrations concernées toutes les informations sur les importateurs, leurs marchandises, et le risque encouru. Ce qui évite toutes les pertes de temps occasionnées par les anciennes procédures.
Pour les observateurs, toutes ces dispositions nouvelles, sont plus qu’indispensables aux différentes médications apportées par l’Etat pour la relance et la diversification de l’économie nationale. Ils estiment qu’ils peuvent baliser de façon efficace le terrain pour tous les leviers enclenchés récemment, notamment dans l’industrie, l’agriculture et le tourisme.