Elle veut des élections en octobre 2019: L’UA prépare sa conférence sur la Libye

Elle veut des élections en octobre 2019: L’UA prépare sa conférence sur la Libye

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Consciente des difficultés et des entraves fomentées par diverses parties, ainsi que des conséquences néfastes de toutes les ingérences étrangères motivées par la recherche d’intérêts et d’avantages dans le domaine pétrolier, notamment l’UA entend travailler avec l’ONU.

A l’instar de la communauté internationale qui mène par le biais de la Mission d’appui des Nations unies en Libye (Manul) et du représentant spécial du secrétaire général de l’ONU Ghassan Salamé d’intenses efforts en ce sens, l’Union africaine (UA) suit avec une grande préoccupation la situation qui prévaut en Libye. C’est en ce sens qu’elle a appelé lundi, au terme du 32ème sommet de l’organisation qui s’est déroulé à Addis- Abeba, à la tenue d’une conférence internationale, début juillet, afin de tenter de résoudre la crise. L’UA a, par la même occasion, réclamé la tenue des élections en octobre prochain, élections inscrites à l’agenda du médiateur onusien qu’a validé le Conseil de sécurité de l’ONU en décembre 2018.

Consciente des difficultés et des entraves fomentées par diverses parties, ainsi que des conséquences néfastes de toutes les ingérences étrangères motivées par la recherche d’intérêts et d’avantages dans le domaine pétrolier, notamment, l’UA recommande au président de la Commission A, Moussa Faki, d’engager des efforts fructueux pour convoquer à Addis-Abeba, si possible en juillet 2019, une conférence internationale sur la réconciliation en Libye, une conférence qui «aura lieu sous les auspices de l’UA et de l’ONU est-il précisé dans un communiqué relatif aux décisions et recommandations de l’Assemblée des chefs d’Etat et de gouvernement présents dans la capitale éthiopienne.

LG Algérie

Apportant un soutien réaffirmé et constant au médiateur, l’organisation panafricaine instruit donc la Commission afin qu’elle conjugue ses efforts avec l’ONU et le gouvernement d’union libyen pour assurer «l’organisation d’élections présidentielle et législatives en octobre 2019». On sait que les espoirs de Ghassan Salamé portaient initialement sur la tenue de ces consultations électorales – des législatives et une présidentielle – au cours du printemps 2019 mais la situation qui prévaut en Libye avec des affrontements répétés entre milices dans les environs mêmes de la capitale Tripoli rendaient cette échéance plus qu’improbable.

En outre, la Libye reste aujourd’hui profondément divisée avec, d’un côté, le gouvernement d’union nationale, issu d’un processus onusien et internationalement reconnu, basé dans la capitale, Tripoli, et, de l’autre, un cabinet parallèle soutenu par l’Armée nationale libyenne (ANL) autoproclamée du maréchal Khalifa Haftar, qui gouverne le Nord-Est et, depuis un an environ, une grande partie du Sud. Tous les efforts de paix, les accords péniblement arrachés par les chefs de tribus et les représentants du groupe des pays voisins sont systématiquement remis en cause aussi bien du fait des tensions permanentes entre les factions libyennes elles-mêmes que par les rivalités qui caractérisent les ingérences étrangères.

Plusieurs pays occidentaux mais aussi arabes mènent en Libye une action souterraine sous prétexte de soutenir la recherche d’une solution consensuelle alors qu’ils aggravent en réalité les divisions et précarisent les tentatives d’une solution politique inclusive depuis 2015, au moins.