La wilaya de Ouargla est très riche de par ses nombreux atouts économiques et culturels. Mais ses habitants trouvent que leur ville a besoin de la réalisation de projets au profit de la population.
«La ville de Ouargla s’est beaucoup et rapidement agrandie. Il n’y a qu’à voir ses nouvelles cités comme «El-Khefdji», les centres universitaires et les différents projets de logements qui y ont été réalisés. Sa population, venue des quatre coins du pays, a triplé. De ce fait, Ouargla aura besoin de beaucoup de projets de développement», nous déclare un cadre dans cette wilaya.
Un jeune citoyen de la nouvelle ville dite «El-Khefdji», se trouvant à près de 3 km du chef-lieu de la commune de Ouargla, se dit fier de voir cette nouvelle cité où se dressent des centaines de nouveaux bâtiments dont certains sont encore en cours de réalisation.
Mais il souhaite voir plus de verdure dans les quartiers et beaucoup plus de locaux commerciaux confinés, aujourd’hui, dans les bâtiments se trouvant à l’entrée du quartier.

«Nous ne pouvons pas nous déplacer à chaque fois jusqu’en bas pour nous approvisionner en pain et légumes par exemple. Parfois, nous devons prendre le bus dit ‘’34’’pour aller jusqu’à la ville pour faire le marché. En plus ici certains produits coûtent plus cher. On nous dit que Ouargla est la ville la plus chère. Pourtant, elle compte beaucoup de pauvres.»
Pour sa part, une dame habitant ce quartier, revendique des infrastructures éducatives (écoles) et de santé. Affichant un sourire, elle nous conduit vers ce quartier pour nous montrer que des chambres d’appartements ont été transformées en magasins.
A notre surprise, nous découvrons, au niveau des appartements des rez-de- chaussée, la mise en place d’escaliers sous les fenêtres servant de contact avec les clients. Dans ce quartier, les magasins d’alimentation générale représentent la seule alternative offerte aux habitants pour s’approvisionner en pain, lait et autres boissons fraîches. On y trouve aussi les produits alimentaires de première nécessité y compris les cacahuètes et les détergents. Un jeune chômeur que nous avons rencontré dans un bus, nous a fait part de son vœu de pouvoir trouver un poste de travail stable lui permettant de subvenir aux besoins de sa famille.
Il s’interroge sur les locaux commerciaux qui sont dans un état de délabrement total «les uns nous disent qu’ils ont été attribués aux jeunes. D’autres démentent.
Mais vu l’état dans lequel se trouvent certains locaux, nous pouvons dire qu’ils sont ou bien délaissés ou pas encore distribués.»
Un autre chômeur, assis pas loin, intervient : «On parle du tramway de Ouargla qui pourrait créer plus de 1 000 emplois. J’espère figurer parmi les recrutés». Il nous incite ensuite à aller voir le lieudit ‘’El-Borma’’, relevant du village Hassi Khouiled, (Hassi Messaoud) près des frontières avec la Tunisie. «Cette zone est sous développée à 100 %. Les gens souffrent beaucoup. Ils manquent de tout».
S.L