Elle s’étend des hauteurs de Chréa jusqu’à la plage de Mazafran: La source du choléra enfin identifiée

Elle s’étend des hauteurs de Chréa jusqu’à la plage de Mazafran: La source du choléra enfin identifiée

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Cette identification qui aura quand même mis près d’un mois pour être effectuée met à mal les versions «officielles», notamment celle du ministre de l’Agriculture qui semble avoir menti aux Algériens…

Enfin! la source du choléra a été identifiée par les services du ministère de la Santé. Il aura fallu presque un mois, deux morts et presque 200 hospitalisations, pour que la source de cette maladie des plus contagieuses soit enfin identifiée. Le ministère de la Santée de la Population et de la Réforme hospitalière a en effet, annoncé, hier, avoir identifié l’origine de l’épidémie du choléra ayant touché jusque-là six wilayas du pays. Il s’agit de l’oued Beni Azza dans la wilaya de Blida, qui s’étend des hauteurs de Chréa jusqu’à la plage de Mazafran dans la wilaya d’Alger, en passant par Tipasa.

La même source a expliqué que les vibrions cholériques se sont propagés dans plusieurs points de cet oued, comme les localités de Beni Achour, Beni Tamur et Khazrouna. Le directeur de la prévention au ministère de la santé, Djamel Fourrar, a indiqué que cet oued se déverse dans la plage de Mazafran, à Alger. «Le premier cas enregistré était originaire de Khazrouna», a-t-il indiqué. Djamel Fourrar a encore une fois rassuré sur le fait que «cette source d’eau sera complètement désinfectée et que «toutes les ressources matérielles et humaines seront mobilisées pour cette opération». Des assurances de ce responsable du ministère de la Santé, mais qui laissent perplexe le plus optimiste. Car, cela fait des semaines que l’on parle de l’eau de la source de Sidi El Kebir (wilaya de Tipasa, Ndlr) comme étant la source de cette épidémie. La polémique a enflé sur cette «source», mais voilà que 24heures après la conférence de presse du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui, on découvre «miraculeusement» l’origine de cette grave épidémie.

Cette identification met donc à mal les versions «officielles». D’abord, celle du ministre de la Santé qui semble être «piégé» par ses propres hommes qui lui confient des informations erronées, mais surtout celle du ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazghi. Pour «sauver» sa place au sein du gouvernement, ce commis de l’État n’a pas hésité à mentir aux Algériens, quitte à mettre leur santé en péril. Alors que les services de Hasbellaoui tentaient, tant bien que mal, d’identifier la source, lui préférait s’adonner aux démentis. «Non, il n’y a pas de fruits et légumes contaminés», n’a-t-il cessé de répéter. Or, l’eau de cet oued «Beni Azza» irrigue plusieurs terres agricoles qui nourrissent les habitants du centre du pays. Mais au lieu d’aider le ministère de la Santé, le département de Bouazghi a préféré se donner à des chamailleries en contredisant tous ceux qui évoquaient un quelconque danger venant des produits agricoles.