Elle s’étalera jusqu’à 2015,Une stratégie nationale de lutte contre la toxicomanie

Elle s’étalera jusqu’à 2015,Une stratégie nationale de lutte contre la toxicomanie

Une stratégie nationale de lutte contre la drogue et la toxicomanie 2011-2015 sera lancée à partir d’octobre prochain pour réduire la demande et neutraliser l’offre des stupéfiants», a annoncé hier à Alger le directeur général de l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLCDT), Abdelmalek Sayeh.

« La spécificité du phénomène de la drogue et la rapidité de sa propagation imposent aujourd’hui la mise en œuvre d’une stratégie nationale de lutte opérationnelle et efficace afin de réduire la demande par la prévention et neutraliser l’offre par des mesures de lutte contre les trafiquants et les dealers », a précisé Sayeh lors d’une conférence de presse à Alger.



Cette stratégie qui est en phase de projet et qui sera examinée par le gouvernement en septembre prochain avant adoption vise à « définir un programme national autour d’actions multisectorielles adaptées à l’évolution et à la diversification du phénomène de la drogue au niveau national », a-t-il ajouté. Ces actions porteront globalement sur des mesures de renforcement et de coordination intersectorielle, de communication et d’information, de prévention et de sensibilisation, ainsi que des mesures d’intervention en milieux scolaire, universitaire, professionnel, et autres, a-t-il dit.

« D’autres mesures de proximité au niveau des quartiers, cafés, mosquées, et stades… », sont également concernées par ces actions. Il s’agit aussi des mesures d’amélioration des traitements et des conditions de prise en charge moderne, de soutien, de suivi et d’aide aux groupes vulnérables et toxicomanes. A cet effet, Sayeh a appelé à la mise en œuvre « urgente » d’un programme d’actions opérationnel de lutte contre la drogue par secteur et en relation avec l’office avec la définition d’objectifs et résultats à atteindre. Au plan de la prévention, de la sensibilisation et de la réduction des risques liés à la drogue, le même responsable a mis l’accent sur l’ »urgence » de la mise en place d’un plan de prévention axé sur les personnes vulnérables, sur les familles et parents des toxicomanes, sur les acteurs de proximité notamment les associations. A cet égard, Sayeh a appelé à la mobilisation des associations actives, des familles et des personnes dans les actions de sensibilisation et de prise en charge notamment au niveau des quartiers.

« La mise en place d’un programme de soutien et d’appui aux associations engagées dans les programmes de lutte, de sensibilisation et de prévention, et leur implication autour d’actions et de programme de prévention et de soutien principalement au niveau local », figurent parmi les axes de ce programme. Sayeh a ajouté que la meilleure politique de lutte contre ce phénomène était celle axée sur la connaissance chiffrée et surtout de son suivi et évaluation périodique. Cette évaluation statistique, a-t-il souligné, peut être assurée par un système de suivi et d’observation permanent autour d’une structure qui sera chargée de la collecte de données, de traitement et d’analyse qui permettrait une meilleure efficience des actions à développer.

Par : Lakhdari Brahim