Elle sera suivie par le lancement de la 3G: L’acquisition de djezzy «dans deux à trois semaines»

Elle sera suivie par le lancement de la 3G: L’acquisition de djezzy «dans deux à trois semaines»

Le lancement de la téléphonie mobile de troisième génération (3G) n’aura pas lieu avant la finalisation du dossier de l’acquisition de 51% de l’opérateur mobile Djezzy par l’Etat qui devrait aboutir, dans deux à trois semaines. Ces précisions sont du ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication (MPTIC), Moussa Benhamadi.

Encore un délai supplémentaire depuis septembre 2011, date du lancement du premier appel d’offres pour la 3G, avant d’être annulé, quelques semaines plus tard. «Nous avons reporté le lancement de la téléphonie mobile de troisième génération (3G) et avons attendu plus d’une année, compte tenu de l’importance de l’opération d’acquisition de la société Djezzy pour le secteur et l’économie nationale», a affirmé M. Benhamadi, dans une déclaration à la presse, en marge d’une rencontre d’évaluation organisée par la commission des Transports, de la Poste et des Télécommunications, de l’Assemblée populaire nationale (APN).

«Pour préserver les intérêts de l’Etat et parce que Djezzy sera, dans trois semaines au plus tard, une société algérienne à hauteur de 51%, mais aussi pour ne pas priver cet opérateur d’accéder au marché de la téléphonie mobile de troisième génération, nous avons décidé du report du lancement de la 3G», a souligné le ministre. Toutefois, M. Benhamadi a indiqué que le «processus administratif a été enclenché », ajoutant que les «dossiers administratifs et techniques, concernant le lancement de la 3G ont été élaborés».

Le ministère n’était pas en mesure de lancer la téléphonie mobile de troisième génération (3G), en septembre 2011 (date limite fixée précédemment) «pour la simple raison que l’Etat avait décidé d’acquérir, à hauteur de 51%, Djezzy qui compte plus de 16 millions d’abonnés », a expliqué le ministre, rappelant que la législation algérienne interdisait, à tout opérateur, d’accéder au marché de la téléphonie mobile de troisième génération «si ce dernier est en état de mise en vente ou connaît un changement des principaux actionnaires, cas de Djezzy actuellement ». Le dossier de l’acquisition de 51% de Djezzy étant entre les mains du ministère des Finances, qui négocie avec le russe Vimpelcom, M. Benhamadi est-il en mesure d’avancer une échéance ?

Dans trois semaines, cela veut dire que le lancement du processus de mise en oeuvre de la 3G se fera d’ici le 25 avril 2013. Très improbable… LA MISE AU POINT DE L’ARPT S’exprimant sur le communiqué rendu public récemment par l’Autorité de régulation de la Poste et des télécommunications (ARPT), concernant le lancement de la 3G, M. Benhamadi a précisé qu’il s’agissait d’une «démarche objective qui rappelle les procédures administratives permettant l’ouverture de cette nouvelle technologie, en Algérie».

En réalité le ministre ne répond pas aux préoccupations du régulateur qui estime que le retard enregistré suscite l’impatience des usagers algériens qui sont en droit d’exiger de bénéficier d’une telle technologie, d’autant que l’Algérie est un des rares pays en Afrique qui n’a pas lancé la 3G. Dans un communiqué publié mercredi dernier, l’Autorité de régulation de la Poste et des Télécommunications (ARPT) rappelle les obligations légales du MPTIC dans le dossier de la 3G.

«Il reste maintenant, aux fins de respecter la procédure écrite et formelle édictée par les textes de loi (loi 2000-03 du 5 août 2000, fixant les règles relatives à la Poste et aux Télécommunications et décret 01-124 du 9 mai 2001 relatif à la procédure applicable à l’octroi de licences de télécommunications), à poursuivre le processus qui consiste à ce que l’ARPT soit saisie officiellement aux fins de consultation, par le ministre en charge des Télécommunications, conformément aux textes sus-évoqués, du projet définitif de dossier d’appel à la concurrence ».

Ce n’est qu’après que l’ARPT «émettra un avis écrit qu’elle communiquera au ministre, qui décidera de la mouture définitive du dossier. Il le transmettra ensuite à l’ARPT qui lancera officiellement l’appel à la concurrence», affirme le régulateur. L’ARPT qui considère que la 3G «suscite un engouement et une impatience compréhensibles dans le public», rappelle aussi que les précédents travaux menés sur ce dossier «l’ont été dans le cadre d’un groupe de travail mixte informel MPTIC/ ARPT, au sein duquel les propositions émanant de chacune des parties ont été discutées».

M. M.