Selon des Touaregs, dont une partie fait partie du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), la France installe une unité des forces spéciales du COS à Tessalit, dans l’Adrar des Iforas, au nord du Mali, et dont le but est la lutte contre le terrorisme et le trafic de stupéfiants.
Ces sources ajoutent que des préparatifs sont actuellement en cours pour l’installation de cette base militaire avancée, non loin de la frontière algérienne. La décision de la France d’installer cette base militaire a déjà été prise, et attend son officialisation qui prendra effet quand que le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, aura informé son homologue algérien «de vive voix» lors d’un prochain déplacement ministériel à Alger.
La France chercherait à éviter toute «colère» ou «suspicion» de la part de l’Algérie, qui a efficacement contribué à l’opération militaire française baptisée «Serval» déclenchée par l’armée française contre les organisations terroristes sévissant au nord du Mali, par notamment le ravitaillement des troupes françaises présentes dans le nord du Mali à partir de son territoire. L’armée française est entrée le 8 février 2013 à Tessalit quand des éléments français engagés dans l’opération Serval s’emparaient de cette localité considérée comme étant «l’un des derniers bastions des islamistes implantés au Nord-Mali».
Il a été également procédé à la remise en état de la piste de l’aéroport local par les sapeurs du 17e Régiment du Génie Parachutiste (RGP), avaient annoncé des militaires français à l’époque. Tessalit est un point stratégique du moment que cette localité dispose d’un aéroport militaire qui permet l’atterrissage et le décollage d’avions militaires. Des sources maliennes locales rappellent que le président malien déchu, Amadou Toumani Touré (ATT) avait, du temps où il était président de la République du Mali, lancé une sorte d’«avis d’appel d’offres international» pour sa location.
Les Etats-Unis d’Amérique avaient exprimé leur intérêt et proposé de louer cet aéroport, selon toujours ces sources locales maliennes. Liamine Zeroual avait, du temps où il était président de la république d’Algérie, proposé à ATT de lui remettre la somme d’argent égale à celle de la location de cet aéroport en contrepartie de l’abandon de la location de celui-ci, rappellent ces sources.
Mounir Abi