Elle sera composée de 5 spécialistes ,La commission de révision de la Constitution installée aujourd’hui

Elle sera composée de 5 spécialistes ,La commission de révision de la Constitution installée aujourd’hui

Cette commission, qui serait composée de cinq spécialistes en droit constitutionnel, aura à rendre sa copie dans un temps relativement court, de façon à permettre la tenue du référendum avant la fin de l’année 2013 et dégager ainsi la voie pour une élection présidentielle 2014 dans le cadre de la nouvelle Constitution.

Une commission de révision de la Constitution sera officiellement installée aujourd’hui, a-t-on appris de sources proches du Premier ministère. C’est Abdelmalek Sellal qui présidera la cérémonie à la résidence El-Mithaq, selon cette source qui précise, en outre, que cette commission sera composée de cinq personnalités spécialisées en droit constitutionnel. Il s’agit, selon un communiqué de la Présidence, de M. Azzouz Kerdoun (président), Mme Faouzia Benbadis, MM. Bouzid Lazhari, Ghaouti Mekamcha et Abderrazak Zouina (membres). Cette nouvelle étape dans le processus de la révision de la première loi du pays intervient quelques jours seulement après la réunion tenue mardi dernier par le président Bouteflika avec des responsables d’institutions. Étaient présents à cette réunion, rapportée le jour même et en exclusivité par le site algérien d’information Algérie1.com, le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, le président de l’APN, Larbi Ould Khelifa, le président du Conseil constitutionnel Tayeb Belaïz et le ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale, Abdelmalek Guenaïzia. Selon cette même source, Boualem Bessaïeh, ancien président du Conseil constitutionnel et chargé présentement de coordonner les travaux de la révision de la Constitution a, lui aussi, assisté à cette réunion.

Avec la mise en place de cette commission, la révision constitutionnelle, annoncée il y a presque deux ans par le président Bouteflika dans son discours du 15 avril 2011, prend une tournure officielle. Jusque-là, elle était plutôt confinée dans une sorte de marrais informel avec des discussions tout aussi informelles conduites par le Premier ministre lui-même. Louisa Hanoune, la patronne du Parti des travailleurs (PT) avait fait état, à plusieurs reprises, de ces discussions à l’occasion de ses sorties médiatiques. Si cette révision constitutionnelle est désormais chose acquise, ce qui élimine de facto les récentes conjectures médiatiques autour de son probable renvoi sine die, en revanche on en sait peu sur sa portée. Cela dit, la “gorge profonde”, qui s’est exprimée il y a quelques jours sur les colonnes d’El-Khabar, a donné quelques indications dans ce sens. Tout en révélant que “l’avant-projet de cette révision est actuellement sur le feu, il fait l’objet de discussions suivies entre le président et deux conseillers spécialisés en droit constitutionnel”, le conseiller du Président a encore expliqué que l’un des points focaux de cette révision portera sur la création du poste de vice-président. Une hypothèse souvent évoquée dans la presse. À travers cette nouvelle disposition, qui touchera à l’architecture même du pouvoir exécutif, le président Bouteflika voudrait ainsi “prémunir le pays contre un vide politique qui serait conséquent à une éventuelle démission du chef de l’État pour une raison où une autre”, résumait encore ce conseiller. Une lecture extensive de cette assertion pourrait signifier que le président Bouteflika entend bien briguer un quatrième mandat. Et pour des raisons de santé, pour ce qui le concerne personnellement, il pourrait laisser la place à son vice-président qu’il aura choisi lui-même. Un scénario vraisemblable qui permettrait une transition générationnelle soft. Et ce sera la voie référendaire que le président Bouteflika a choisie pour faire passer les nouveaux amendements, assurait encore ce conseiller qui a choisi le confort de l’anonymat.

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