Elle se tient aujourd’hui, Qu’attendre de la tripartite ?

Elle se tient aujourd’hui, Qu’attendre de la tripartite ?

tripartite_copy_copy_copy_copy_copy.jpgNouveau round pour la tripartite qui réunit aujourd’hui gouvernement-patronat-UGTA. A l’ordre du jour, les retombées de la suppression de l’article 87 bis, la relance de l’outil de production nationale et le retour du crédit à la consommation.

Comme le veut désormais la tradition, la Centrale syndicale, les patrons et le gouvernement se livreront aujourd’hui au grand show qui accompagne chaque tripartite. Les résultats de cette dernière ne seront pourtant porteurs d’aucune surprise.

L’agenda est tracé et les décisions attendues déjà connues. Il s’agira de formaliser la suppression du fameux article 87 bis et d’en déterminer les retombées financières. Ce très médiatisé article de la loi 90-11 relative aux relations de travail a été au cœur d’un grand débat. Il stipule que «le salaire minimum national garanti doit comprendre le salaire de base, les primes et les indemnités, quelle que soit leur nature, à l’exception des indemnités versées pour payer les dépenses assumées par le travailleur».

Des dispositions qui ont mobilisé les syndicats de longues années durant tandis que le gouvernement opposait une farouche résistance.

Le principe de sa suppression a fini par être retenu lors du seizième round de la tripartite avant que le projet de loi de finances 2015 ne formalise de manière officielle l’abandon de ces dispositions qui ont, des années durant, pénalisé les travailleurs notamment les plus bas salaires.

Avec sa suppression, il est attendu une revalorisation des salaires surtout ceux des petites bourses. Si la perspective réjouit les travailleurs, les patrons ont exprimé des craintes.

Certains affirment ne pas être en mesure de faire face aux dépenses qu’induira la suppression de l’article 87 bis. Des craintes qui seront certainement exprimées aujourd’hui.

Les participants débattront également de la relance du crédit à la consommation pour les produits nationaux.

Au stade d’intention puis de projet depuis des années déjà, le crédit à la consommation sera de nouveau de retour. Seuls les produits nationaux seront cependant concernés pour relancer l’outil de production.

A ce niveau, la demande sociale était importante et le retour réjouit les consommateurs tandis que les industriels espèrent que la notion de produit national soit assez souple pour intégrer des produits pas forcément à 100% algériens mais avec un taux d’intégration appréciable. Il sera également question de la relance de l’économie nationale.

Une économie en panne depuis plusieurs années en dépit des nombreux diagnostics effectués par les experts et les solutions que tente d’apporter de manière régulière mais souvent maladroite le gouvernement.

L’instabilité de l’arsenal juridique, la prévalence de l’informel mais également la pénalisation de l’acte de gestion ont fini par paralyser toute initiative et par gangréner le tissu économique.

N. I.