Al Qaîda au Maghreb islamique créée pour semer la désolation et la confusion
Al Qaîda au Maghreb islamique (Aqmi) semble avoir trouvé le bon argument pour forcer l’opinion internationale, notamment dans le monde arabo-musulman, à adhérer à sa cause subversive.
Depuis la diffusion des séquences du film blasphématoire à l’encontre du Prophète de l’Islam (Qsssl),
Al Qaîda semble avoir trouvé un cheval de bataille, en se greffant sur une cause qui est loin de cadrer avec sa logique criminelle. Ainsi , Al Qaîda au Maghreb islamique (Aqmi) semble avoir trouvé le bon argument pour forcer l’opinion internationale, notamment dans le monde arabo-musulman à adhérer à sa cause subversive. Après avoir «investi» en le dévoyant, le vaste mouvement de désapprobation contre le film dénigrant le Prophète Qsssl), la nébuleuse appelle à tuer les Américains en Afrique du Nord, en représailles au film anti-Islam.
Par cette visée déstabilisatrice, la sinistre organisation tente de s’imposer sur un ensemble géographique partant de l’Afrique du Nord, jusqu’au Sahel, dont la situation est à un certain degré maitrisée, notamment en Algérie où Al Qaîda au Maghreb peine à se refaire un chemin, même si le contexte se présente comme compliqué au Sahel.
L’impasse dans laquelle se trouve l’organisation terroriste, à cause des pressions exercées par les forces de sécurité, particulièrement en Algérie, l’amène à mettre à profit toute situation de crise pour faire encore plus de victimes. Selon la logique criminelle de cette organisation, l’appel à l’assassinat, tout en insistant sur «l’impérieuse» nécessité de venger l’honneur du Prophète Mohammed(Qsssl), la violence et le meurtre demeurent son seul langage.
Créée pour semer la désolation et la confusion, Al Qaîda au Maghreb islamique incite à «tuer les diplomates et représentants américains ou à les chasser pour purifier le territoire de leur obscénité et venger l’honneur du prophète Mohammed (Qsssl)».
Cet appel au meurtre intervient une semaine après l’assassinat de quatre Américains, dont l’ambassadeur J. Chris Stevens, tués lors de l’attaque contre le consulat des Etats-Unis à Benghazi, en Libye, sous prétexte du film anti-Islam, «Innocence of muslims».
Un film qui a provoqué de graves et violentes manifestations dans le monde ayant entrainé au moins 17 morts et dont le réalisateur a été arrêté.
Même les assassinats et les massacres multiples de musulmans en Birmanie n’avaient pas entraîné autant de réactions! A qui donc profite cette mise en scène? Qui a intérêt à attiser cette haine? Deux questions liées la campagne électorale pour la présidentielle aux Etats-Unis, qui visent, à ne pas en douter, estiment des stratèges bien avertis, la candidature de Barack Obama.
Ce dernier reste assez réservé sur sa politique étrangère vis-à-vis du monde musulman, notamment en ce qui concerne le dossier nucléaire de l’Iran. Dans un contexte plus large, le gouvernement américain actuel ne voit pas d’un bon oeil une opération militaire en Iran, à laquelle ne cesse d’appeler d’Israël.
La sortie de ce film en ce moment précis laisse prétendre à un coup calculé, autant que l’assassinat des diplomates américains. Comme nous l’avions rapporté dans l’une de nos précédentes éditions, des sources crédibles n’écartent pas la main des services de renseignements du Mossad.
Le bouillonnement dans le monde musulman semble, selon l’analyse de nos sources, être l’objectif qu’il fallait atteindre et dont la profondeur stratégique offre en conséquence l’outil pour manipuler l’opinion internationale en comptant sur la sous-traitance d’Al Qaîda et de ses branches. Pour sa part, les thèses de l’Algérie se sont vérifiées, lors des attentats du 11 septembre, concernant le caractère transfrontalier du terrorisme et se retrouvent une nouvelle fois confortées.
En effet, alors que des cargaisons d’armes quittaient en plein conflit libyen les frontières de ce pays, pour être acheminées dans le nord du Mali, Alger n’a pas manqué d’attirer l’attention des Etats- Unis et des pays de l’Otan sur le danger de la circulation des armes.
La menace d’Aqmi contre les ressortissants américains est un autre argument pour amener les Etats-Unis à réviser leur position vis-à-vis de l’extrémisme religieux qui avait profité du printemps arabe pour se renforcer.