Elle se développe mais pas autant qu’elle le devrait, vu ses moyens Chéraga : une commune pleine de promesses

Elle se développe mais pas autant qu’elle le devrait, vu ses moyens Chéraga : une commune pleine de promesses

A partir d’aujourd’hui, samedi, et pendant plusieurs jours de suite, nous allons, à travers une série de dossiers, braquer les projecteurs sur un certain nombre de communes de la capitale.

Développement – Chéraga se métamorphose. Mais malgré un budget conséquent de la wilaya, les opérations menées, dans la précipitation par le passé, ont engendré une urbanisation accélérée, mais anarchique.

Sa proximité avec la capitale justifie l’intérêt que lui portent les pouvoirs publics. Dans ce sens, la wilaya d’Alger lui a consacré un budget important pour les opérations d’aménagement des artères principales, de réfection des trottoirs et des parvis ainsi que de l’éclairage public. La réfection des chaussées et la pose de bitume sont, de nos jours, une particularité algérienne. En effet, là où il y a une piste carrossable, il y a forcément un projet de bitumage, même à l’intérieur des terres agricoles.

A Chéraga, les opérations menées, dans la précipitation par le passé, ont engendré une urbanisation accélérée mais anarchique, et ce au détriment du foncier agricole. Certains projets, entamés il y a plusieurs années, connaissent soit des retards, soit des abandons. Bien entendu, cette situation alimente les discussions, et les citoyens cherchent à en savoir la cause. La demande en logements, dans cette commune, est de plus en plus ressentie. Seuls 60 logements sociaux ont été distribués en une année. «Je pense que la commune de Chéraga peut régler, à ses propres frais, le problème du logement social et ce grâce à ses recettes fiscales, très importantes par rapport à celles encaissées par d’autres communes.

Ainsi et au vu des moyens financiers dont dispose cette commune, elle peut construire, au moins, 200 logements par an, malheureusement la décision de faire n’appartient pas à son exécutif.

Le premier responsable de l’APC est logé à la même enseigne puisqu’il n’a pas les prérogatives de gérer, en toute autonomie, sa commune», déclare un citoyen faisant partie d’un groupe d’hommes attablés dans un café du centre-ville. Outre la nécessité de réaménager les chaussées, Chéraga vit des problèmes d’assainissement et d’alimentation en eau potable. Pour preuve, depuis presque un mois, les coupures d’eau sont récurrentes.

Cela est dû, peut-être, à des travaux de raccordement ou de pose de buses. «Concernant l’assainissement, le problème a été pris en charge par la SEAAL, en partant du lotissement Aïssat-Idir jusqu’à Oued Béni Messous. Mais au lotissement Alioua-Fodil, le chantier a subi des arrêts momentanés», a déploré un riverain qui dit ne pas comprendre qu’on puisse lancer un aussi grand chantier sans en informer les citoyens.

Un médecin généraliste abonde dans le même sens. «Des travaux ont été entrepris pour faciliter l’évacuation des eaux usées en direction de l’oued Béni Messous, mais la lenteur enregistrée a causé beaucoup de désagréments aux riverains. Ces travaux ont nécessité des moyens énormes pour la pose et l’assemblage de buses de 2 mètres de diamètre.

Dans ce cadre, des trous immenses ont été creusés et tous les regards situés en amont ont été obstrués. Ce qui fait que des averses abondantes peuvent provoquer une catastrophe», a affirmé notre interlocuteur.

R.K