L’entreprise familiale représente la quasi-totalité des investissements privés en Algérie, selon l’ANDI qui fait état d’un montant de 407,528 milliards de DA investi en 2010 contre seulement 64,3 milliards de DA pour le secteur public qui représente 0,31% du nombre des projets déclarés.
Les investissements mixtes (public-privé) totalisent 7,374 milliards. En effet, l’investissement privé en Algérie a été marqué en 2010 par une forte concentration des entreprises de type familial qui représentent la quasi-totalité des projets déclarés auprès de l’Agence nationale de développement des investissements. D’après les chiffres de l’agence, les investissements déclarés par le secteur privé ont représenté 99,64% du nombre global des projets d’investissement, soit 9.465 projets sur un total de 9.499 projets. Les données de l’Agence indiquent toutefois que le montant des investissements engagé par les privés était de 407,528 milliards de DA (85,04% du total) et devraient participer à la création de près 82.000 emplois, soit 95,39% du total des postes (environ 86.000 emplois). Le secteur public avec 29 projets représente seulement 0,31% du nombre des projets déclarés mais les montants engagés représentent près de 13,5% du total des investissements, soit 64,3 milliards de DA et quelque 3.300 emplois (3,84%) à créer, précise l’agence.
7,374 milliards de DA pour les investissements mixtes
Pour les investissements mixtes (public-privé), ils ont totalisé 5 projets pour une valeur de 7,374 milliards de DA. Il est à souligner que les investissements énormes engagés par l’Etat, 286 milliards de dollars pour le quinquennat 2010-2014, sur des fonds publics ne figurent pas dans les bilans de l’ANDI puisqu’ils ne sont pas gérés par le même dispositif des avantages à l’investissement accordés par l’ANDI.
La répartition des projets d’investissement déclarés par typologie montre que les projets en création viennent en tête avec 6.720 projets soit 71% de l’ensemble alors que les extensions sont en pleine expansion avec 2.772 projets soit 29% et enfin les réhabilitations avec seulement 7, soit moins de 1%. La tendance observée à ce niveau montre qu’en dépit du choix porté sur les investissements en création, il y a une «importante» avancée des projets en extension qui «dénotent d’un indice de confiance vis-à-vis du dispositif» d’investissement, note-t-on auprès de l’ANDI. La forme sociétaire préférée demeure celle de l’entreprise individuelle non pas seulement pour des raisons de culture entrepreunariale fondée sur la notion familiale mais aussi elle se conjugue par rapport à la taille des entreprises (TPME- Très petite PME) avec 7.506 projets déclarés pour seulement 1.069 projets organisés en SARL (Société à responsabilité limitée), 660 projets en EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) et 194 projets en SNC (Société en nom collectif) et enfin 69 projets en SPA (société par actions). Cette dernière concerne en général des PME et PMI. Concernant la taille des entreprises par tranche d’effectif, 80% des projets déclarés devraient employer moins de 9 travailleurs, suivis par ceux de 10 à 49 employés à raison de 18% et enfin les grands projets devant employer de 49 et plus de 249 personnes ne représentaient que 2,3%.
43% des investissements entre 10 millions et 50 millions de DA par projet
En termes de montants financiers engagés pour les projets déclarés à l’ANDI, deux catégories se distinguent. Il s’agit des projets d’une valeur moyenne de moins de 10 millions de DA par projet qui représentent 41% de l’ensemble (3.909 projets) et ceux entre 10 millions et 50 millions de DA par projet qui représentent 43%, avec 4.092 projets. Ces deux catégories totalisent à elles seules quelque 8.000 projets
soit 84% du total des projets déclarés. La troisième place est occupée par la catégorie des montants se situant entre 50 à 200 millions, avec 1.128 projets et 12% du total, et enfin la catégorie des projets situés entre 200 millions et 500 millions de DA avec 341 projets, soit 4% de l’ensemble. La démarche du gouvernement en matière de soutien à l’investissement vise l’amélioration de l’environnement de l’entreprise, à travers une série de mesures financières, fiscales et administratives, avait déclaré à l’APS mercredi dernier le ministre des Finances M. Karim Djoudi. Les mesures prises lors du Conseil des ministres du 22 février dernier relatives au soutien à l’investissement et à l’emploi, constituent «un pas décisif dans l’évolution de la politique économique du pays» car elles ont doté l’Etat «d’instruments nouveaux lui permettant d’intervenir pour soutenir le financement des entreprises». Une ligne de crédit à long terme renouvelable de 100 milliards de DA a été, à cet effet, mise en place au profit des banques pour les soutenir dans leurs opérations de financement de projets importants, selon M.Djoudi Des fonds d’investissement pour les 48 wilayas et des caisses de garanties des crédits bancaires aux PME ont été créés pour soutenir ces entreprises alors qu’un autre dispositif de garantie spécifique aux agriculteurs a été mis en place, a-t-il encore relevé. A propos des financements bancaires destinés aux entreprises, il a relevé qu’ils ont progressé en 2010 de 16% pour les entreprises privées et de 18% pour les entreprises publiques, une évolution qui place l’Algérie, dit-il, «au rang des pays émergents à croissance de crédit rapide».
Adda A.