La session d’automne du Parlement débutera le 3 septembre prochain. Ce sera le début effectif des travaux de la septième législature issue des élections législatives du 10 mai dernier.
Quatre mois après l’installation de l’Assemblée populaire nationale, celle-ci entamera ses fonctions relatives notamment à l’examen de plusieurs textes législatifs et au contrôle du gouvernement à travers les questions orales et écrites.
Selon le communiqué rendu public mardi dernier, il est indiqué qu’après l’ouverture de la session, le président de l’APN devra présider au siège de l’institution une réunion commune des bureaux des deux chambres en présence d’un représentant du gouvernement pour arrêter l’or-dre du jour de la session d’automne, en application de l’article 16 de la loi organique N° 02-99. Pour l’instant, l’agenda des députés n’est pas encore fixé mais les textes de loi qui attendent un examen et une validation ne manquent pas.
Il s’agit notamment du projet de loi de finances 2013, le projet de loi portant amendement de la loi sur les hydrocarbures en plus des textes hérités de la précédente législature, à l’instar du texte portant statut de l’avocat qui a été rejeté par la famille des robes noires.
La chambre basse du Parlement issu des dernières législatives aura aussi à examiner le projet de loi portant amendement du texte fondamental de la République (la Constitution). Cependant, ce texte tarde à venir pourtant il s’agit du dernier point inscrit dans le cadre du processus des réformes politiques lancé en 2011. Il est à souligner que l’Assemblée populaire nationale issue des législatives du 10 mai 2012 a connu un long blocage depuis son installation officielle, le 26 mai dernier, notamment avec le refus des groupes parlementaires du FFS, PT et l’Alliance verte de participer à la gestion de ses structures. Cette situation avait mis le patron de la chambre basse du Parlement Mohamed Ould Khalifa dans l’embarras. A cet effet, il avait opté pour la répartition des commissions et des postes de vice-présidents et au-tres fonctions entre le FLN, le RND et les indépendants.
Cette Assemblée va entamer ses travaux dans un contexte marqué par de multiples appels à sa dissolution, comme le cas de l’Alliance verte (MSP, El Islah et Ennahdha) et le Parti des travailleurs.
Regroupés sous le nom de Front politique de la protection de la démocratie, seize partis n’ont pas reconnu cette APN.
Il est à noter que dans cette nouvelle Assemblée il n’y a pas de nouveauté par rapport aux équilibres politiques puisque le FLN et le RND détiennent la majorité. Toutefois, il y a la naissance de l’Alliance verte qui siège à l’APN avec 48 sièges et le retour du FFS après une absence qui a duré plus de dix ans avec 27 sièges.
Dans ce cadre, le premier secrétaire national du FFS, Ali Laskri avait affirmé dans une précédente déclaration que l’objectif premier du FFS «est d’investir dans la mobilisation au sein du parti et de la société et non uniquement pour disposer de sièges au Parlement».
Le choix «tactique» du FFS n’est pas encore précisé, car il ne participe pas aux postes de responsabilité au sein de l’Assemblée populaire nationale et n’aura donc pas son mot à dire au niveau des différentes commissions de la chambre basse du Parlement détenues par le FLN et le RND. Cependant, la formation de Aït Ahmed se prépare pour la rentrée sociale, et en particulier la reprise des travaux de l’APN attendue pour le mois de septembre prochain. Selon les informations publiées sur le site officiel du parti, plusieurs groupes ont été mis en place à l’issue d’une journée parlementaire du FFS. Ils prépareront la rentrée de septembre et les journées parlementaires qui seront consacrées à préciser la stratégie des députés du parti. Dans ce cadre, les députés du FFS ont tenu leur première journée parlementaire sous la thématique «Le parlementaire du FFS : enseignements d’une première participation». Cette journée a été animée par un panel de députés du parti de la mandature 1997-2002. Lors de leurs interventions, Dalila Taleb, Ahmed Djeddai et Ikhlef Bouaichi, ont rappelé l’apport du groupe parlementaire du FFS dans le contexte de l’époque. Le premier secrétaire, Ali Laskri, a rappelé «la responsabilité de chacun des parlementaires vis-à-vis de la population mais aussi vis-à-vis du parti». Cependant, avec 27 sièges à l’Assemblée populaire nationale contre une majorité FLN soutenue par le RND, quelle efficacité pour le FFS au sein de cette institution ?
Il y a aussi dans cette APN, l’entrée de nouveaux partis comme celui de Abdallah Djaballah et le parti de Amara Benyounes avec un nombre de députés qui ne dépasse pas les six. On trouve même des partis avec un seul siège comme le cas de l’ANR.
Par Nacera Chennafi