L’offensive de l’ANP a permis d’éviter une véritable catastrophe
Pour l’armée algérienne, cette opération ne pouvait faire l’objet ni de «tractations, ni de débat avec qui que ce soit».
L’Armée nationale populaire (ANP) sort de son mutisme. Quinze jours après l’attaque terroriste du complexe gazier de Tiguentourine, l’institution militaire répond aux critiques des capitales occidentales sur son intervention.
Dans le dernier numéro de la revue El Djeïch, l’ANP a délivré un message significatif en consacrant tout un dossier à cette affaire. «L’Algérie a agi avec responsabilité et professionnalisme et l’intervention rapide et décisive de l’ANP était un choix en la circonstance, rejetant ainsi la négociation afin que les criminels et les assassins ne deviennent pas des négociateurs», écrit El Djeïch.
La revue explique que «face à cette grave menace d’atteinte à la souveraineté nationale et visant un site stratégique considéré comme le poumon de l’économie nationale, l’intervention de l’ANP était plus que nécessaire: elle était impérative tant il s’agissait de sauver des vies humaines et de protéger l’économie nationale».
Cette mise au point est une réaction à l’encontre de nombreuses capitales qui ont critiqué l’assaut de l’ANP pour libérer les otages. Celles-ci ont reproché à l’Algérie de ne pas les avoir informées de l’assaut à l’avance. Tout en défendant ses positions, l’Armée rejette toutes les interventions étrangères.
Pour l’Armée algérienne, cette opération ne pouvait faire l’objet ni de «tractations, ni de débat avec qui que ce soit», explique El Djeïch. Il a rappelé que l’Algérie refuse de négocier avec les terroristes. «Tout au long de son combat contre le terrorisme, l’Algérie n’a jamais cédé ni aux menaces, ni au chantage, ni aux conditions des criminels, agissant toujours conformément à l’impératif de préservation de la souveraineté nationale et des intérêts suprêmes du pays», souligne El Djeïch.
L’institution militaire précise qu’une cellule de crise nationale, et une autre, locale, à In Amenas, ont été mises en place pour suivre les événements, qui ont connu des développements rapides. Mais la situation a été gérée conformément au principe de refus «de négociation avec les terroristes». L’Armée rappelle que les assaillants avaient l’intention de quitter le territoire avec les otages et de faire exploser les installations gazières après les avoir minées.
«C’était un acte souverain, exécuté par l’ANP avec professionnalisme, mettant à profit l’expérience acquise sur le terrain, durant de longues années dans la lutte contre le terrorisme», ajoute l’ANP. Cela était «nécessaire et décisif pour éviter à l’Algérie de devenir l’otage des terroristes et des criminels et de se soumettre à leur chantage». dans ce dossier, l’ANP précise que grâce à son intervention, un véritable désastre a été évité.
L’offensive de l’ANP a permis d’éviter une véritable catastrophe, si les criminels avaient réussi à faire pleinement usage de l’imposant arsenal de guerre en leur possession, particulièrement les bombes et les ceintures explosives destinées à détruire le complexe…