Elle rend aveugle la mariée avec de l’esprit de sel: Elle écope de 5 ans de prison

Elle rend aveugle la mariée avec de l’esprit de sel:  Elle écope de 5 ans de prison

La session criminelle a clôturé sur de terribles drames familiaux.

Elle a rendu aveugle la mariée en lui jetant de l’esprit de sel dans les yeux le jour de son mariage. L’accusée, une jeune étudiante âgée de trente ans a comparu devant le juge au dernier jour de la session criminelle au tribunal de Tizi Ouzou pour des faits qui remontent au mois d’août de l’année dernière. En effet, l’accusée qui niait en bloc les accusations avait jeté ce produit chimique hautement nocif dans les yeux de la victime âgée elle de 29 ans. Elle allait se marier le lendemain lorsque l’accusée a fait irruption dans sa maison portant un foulard rouge. Le mobile de son délit était de se venger de lui avoir volé son mari. Ces faits se sont passés à la mi-journée du 24 août 2016; la victime a perdu la vue.

Malgré les soins qu’elle reçoit dans un hôpital de France, celle-ci souffre de tentatives de suicide et de dépressions nerveuses. Alors que le procureur avait demandé une peine de 20 ans, le juge, lui, a condamné l’accusée à une peine de cinq années de prison ferme. L’autre affaire que le tribunal a eu à traiter lors de cette ultime journée d’une session chargée de rebondissements de plusieurs affaires est celui relatif à une bagarre mortelle entre amis. En effet, le juge a eu à examiner ces faits qui remontent à août 2016. L’accusé, un jeune serveur dans un hôtel à Tizi Ouzou a frappé mortellement son ami de plusieurs coups de poignard. Selon ses aveux, il ne voulait pas tuer la victime car c’était son ami. Ce soir-là, la victime, selon le témoignage de son ami avait bu de l’alccol au point d’importuner des clients de l’hôtel au niveau de la brasserie. Le serveur voulait juste l’en empêcher en le forçant à sortir.

C’est la persistance de la victime qui aurait donc provoqué la tournure dramatique de l’incident. Après des audiences qui ont marqué l’assistance avec une grande émotion, le juge a prononcé son verdict. Alors que le procureur a requis une peine de prison à perpétuité, la victime écopera de 20 ans de prison ferme. Notons par ailleurs que cette session qui vient de prendre fin aura mis en évidence la facilité à recourir à la violence. Des actes qui provoquent souvent des drames car le malheur des familles de victimes n’est pas plus grand que celui des familles des auteurs qui croupissent en prison laissant derrière eux des familles malheureuses.

Ces drames traduisent également la banalisation de la violence dans la société algérienne en général. D’aucuns estiment qu’un travail de fond est nécessaire pour diagnostiquer l’origine du mal qui détruit de plus en plus de familles. Aujourd’hui, la violence fait irruption dans tous les milieux. Après l’école, c’est l’université qui en souffre au point que les campus sont le théâtre d’assassinats. Enfin, notons que ce phénomène de la violence et de l’insécurité a finalement fait réagir la communauté universitaire. Hier une grande rencontre se tenait au niveau de l’auditorium du campus Hasnaoua regroupant toutes les composantes de l’université comme les enseignants, les étudiants et les travailleurs des corps divers. L’obectif de la rencontre était d’enclencher une réflexion scientifique sérieuse sur le phénomène pour trouver des solutions. Il était vraiment temps.