Elle réclame l’ouverture d’un dialogue, l’intersyndicale tient un sit-in devant le ministère de la santé

Elle réclame l’ouverture d’un dialogue, l’intersyndicale tient un sit-in devant le ministère de la santé
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Pour sa quatrième semaine de grève, l’intersyndicale ne lâche pas prise. En effet, les syndicats la composant sont venus hier pour manifester devant le siège du ministère de la Santé, pour «défendre leurs droits socioprofessionnels et montrer leur détermination à poursuivre leur action jusqu’au bout !» En colère, les manifestants ont dénoncé le «mépris» et le «mutisme» adoptés par la tutelle.

Au moment où d’autres syndicats du même secteur ont gelé leur débrayage, l’intersyndicale se sent écartée du terrain. «Le ministre avait indiqué que le dialogue est ouvert, mais nous voyons le contraire», a indiqué le Dr Yousfi. Ajoutant que «lorsqu’il s’agit de praticiens de la santé, c’est une autre attitude». L’intersyndicale s’interroge :

«C’est inacceptable et illégal de ne pas dialoguer aussi avec nous, pour notre intérêt et celui des malades», a précisé Lyes Merabet, président du Syndicat national des praticiens et spécialistes de la santé publique (SNPSSP), pour qui «la seule chose qui pourrait mettre fin à leur mouvement est l’ouverture d’un dialogue officiel avec le ministère de tutelle».

Tenant légalement leur mouvement de protestation, les syndicalistes nous ont fait savoir que «de hauts responsables du ministère de la Santé les ont menacés de suspension». «Notre situation s’aggrave de jour en jour. Il faut savoir que nous sommes mobilisés ici pour défendre l’intérêt de la santé publique et nous espérons que les autorités prennent en charge nos doléances dans les brefs délais», a-t-il poursuivi.

LG Algérie

Les trois syndicats constituant l’intersyndicale (SNPSSP, Snapsy et SNPSP) revendiquent, notamment l’amendement de leurs statuts particuliers, la révision du régime indemnitaire, la prime de contagion et l’ouverture du concours d’accès au grade de médecin chef pour les praticiens.

Pour rappel, au début de ce débrayage, le ministère de tutelle avait exprimé, dans un communiqué, sa volonté de «poursuivre le travail en commun avec ses partenaires sociaux pour consolider les acquis et améliorer davantage les conditions socioprofessionnelles des travailleurs de la santé». Alors qu’ils relèvent du même secteur, deux autres syndicats ont été reçus par le ministère de tutelle et ont eu gain de cause quant à leurs revendications. Ce à quoi n’a toujours pas droit l’Intersyndicale.

N. K.