La Coface, la compagnie d’assurance française qui évalue le risque dans 155 pays, a maintenu la notation de l’Algérie en A4, au moment où l’environnement des affaires est classé B et la cotation à moyen terme est coté «risque assez faible ».
A l’exception des exportations algériennes vers l’Europe qui pourraient être freinés en raison des «perspectives moroses» dans cette zone, tous les indicateurs économiques de l’Algérie sont au vert, à en croire la note de conjoncture de cette agence présentée mardi à Paris à la faveur de son 18ème colloque. Coface qui brosse un tableau idyllique de la situation économique de notre pays, prévoit en effet une croissance de 3,6% pour 2014, contre 3,1 % en 2013 et une inflation moyenne annuelle de l’ordre de 5% en 2013 et à 4,5% pour l’année 2014. Le solde budgétaire/PIB est évalué à -2,2% en 2013 et à -1,5% en 2014, le solde courant/BIP est à 3,0% en 2013 et sera à 1,2% en 2014, alors que la dette publique est à 13,0% en 2013 et sera à 14,5% en 2014.
La Coface a noté que la croissance devrait rebondir «légèrement» en 2014, grâce à une augmentation «modérée» de la production d’hydrocarbures et au programme d’investissements publics ainsi que par la subvention des produits de base. Le déficit budgétaire devrait lui aussi diminuer en 2014 grâce à une gestion prudente, avec la rationalisation escomptée des dépenses courantes et la hausse des recettes hors hydrocarbures, explique le compte rendu de la note repris par l’APS.
Selon l’agence française, l’Algérie dispose d’ « importantes» réserves de pétrole et de gaz, un potentiel dans les domaines des énergies renouvelables et du tourisme, une «solide» situation financière extérieure avec un «très faible» endettement extérieur et d’ «énormes» réserves de change et, une politique publique visant une diversification économique.

Mieux encore, les balances commerciale et courante seront encore excédentaires en 2014, grâce aux exportations d’hydrocarbures et à des cours devant rester «robustes».
En outre, ajoute-t-elle, la politique active de désendettement que s’est fixée l’Algérie, à travers notamment l’interdiction pour les entreprises d’emprunter à l’étranger, maintiendra le ratio dette/PIB à un niveau très faible (- 3%).
Les évaluations du risque-pays de la Coface se situent sur une échelle de 7 niveaux: A1, A2, A3, A4, B, C, D.
Hamid.M.