Elle pointe du doigt la “mauvaise gestion” du directeur, Akbou : la population se mobilise pour sauver l’hôpital

Elle pointe du doigt la “mauvaise gestion” du directeur, Akbou : la population se mobilise pour sauver l’hôpital

Répondant à l’appel d’un groupe de militants associatifs locaux, des centaines de citoyens ont observé, samedi dernier, un rassemblement de protestation devant le portail principal de l’hôpital Akloul-Ali d’Akbou, à l’ouest de Béjaïa, pour dénoncer la “mauvaise gestion” du directeur de cet établissement, tout en exigeant son départ “immédiat et inconditionnel”.

Lors de ce sit-in auquel ont pris part certains fonctionnaires du secteur de la santé, des animateurs de la société civile d’Akbou ont pris la parole devant la foule pour rappeler les raisons ayant motivé le recours à cette action de protestation, pointant du doigt la responsabilité directe de l’actuel directeur de l’hôpital, qualifié d’“incompétent” et de “médiocre”. Outre sa “mauvaise gestion” et son “laxisme”, les intervenants ont tenu à dénoncer son comportement “digne de Rambo” et son “mépris flagrant” pour le personnel de l’établissement hospitalier.  

“La dégradation du service public au niveau de cet unique hôpital de la région de la haute vallée de la Soummam, a atteint un seuil alarmant. C’est pourquoi on a décidé d’organiser ce sit-in afin de dénoncer la gestion tyrannique et oligarchique du directeur de l’établissement qui affiche une indifférence aussi étrange qu’inquiétante”, nous a déclaré Zahir Benkhellat, militant politique très engagé dans le mouvement populaire du 22 février.

Pour lui, ce secteur névralgique, en continuel déclin, n’est guère au centre des préoccupations des pouvoirs publics. “L’hôpital d’Akbou va de mal en pis ces dernières années. Et c’est tout le monde qui en parle.

Outre le manque criant de moyens humains et matériels, les travailleurs et les patients sont confrontés au problème d’hygiène hospitalière. Les différentes structures de cet établissement de santé publique font face à une récurrente pénurie d’eau”, nous explique notre interlocuteur qui se dit “scandalisé d’apprendre que M. Ali Kechah (le directeur de l’hôpital d’Akbou) s’est permis de se faire opérer au CHU de Tizi Ouzou !”.

Notons que les citoyens protestataires interpellent les autorités compétentes, notamment celles du département de la Santé, sur la situation “chaotique” de l’EPH d’Akbou, tout en insistant sur le départ “immédiat” de son directeur.

Les manifestants qui se déclarent mobilisés pour sauver leur hôpital, menacent de recourir dans les jours à venir, à d’autres actions de rue, si jamais les autorités concernées ne daignent pas prendre en charge leurs revendications.

Enfin, il convient de signaler que la Direction de la santé et de la population (DSP) de la wilaya de Béjaïa a dépêché samedi dernier, soit le jour de la protestation, une commission d’inspection à l’hôpital Akloul-Ali, afin de faire un état des lieux et d’établir un rapport circonstancié sur cette situation peu reluisante du secteur de la santé publique à Akbou.

K. Ouhnia