Elle passera de 100 à 400 hectares: Augmentation de la superficie destinée aux légumes secs

Elle passera de 100 à 400 hectares: Augmentation de la superficie destinée aux légumes secs

par J. Boukraa

Le secteur de l‘agriculture est le premier à être touché par la faible pluviométrie de ces dernières années ; les responsables du secteur lancent un appel aux agriculteurs locaux de se tourner vers la culture de légumineuses et en particulier celle du pois chiche. Dans le cadre des efforts consentis par les pouvoirs publics, via différents programmes de développement, la superficie destinée à la production des légumes secs et en particulier le pois chiche sera augmentée cette année. Actuellement estimée à près de 100 hectares, elle va passer à 400 hectares réservés au pois chiche, cette saison. Selon M. Brachmi El Hadj Meftah, « le but est de revenir à l’autosuffisance en légumes sec, notamment les pois chiches. Dans les années passées, Oran assurait l’autosuffisance mais faute de main d’œuvre, notamment durant la période de récolte, la superficie réservée à cette culture a rétrécie. Mais avec l’introduction de la mécanisation, on peut facilement augmenter la superficie ». « Actuellement, il existe tous genres de machines, le semoir, les batteuses et récolteuses. La mécanisation va beaucoup aider à relancer cette culture, surtout que les machines peuvent être louées. Une machine batteuse avec un ouvrier peut prendre en charge une quinzaine d’hectares par jour », a souligné notre interlocuteur.

Pour M. Brachemi, « les légumes secs sont porteurs d’azote, notamment pour les terres laissées en jachère. Chose qui permet de doubler le rendement de ces terres. Très courant en région méditerranéenne, le pois chiche est simple à cultiver. Peu exigeant en entretien comme en arrosage. 100 mm de pluies réparties entre les mois de février et avril peuvent donner de bonnes récoltes. A titre d’exemple, durant la saison passée, il a été réalisé un rendement de 15 quintaux/hectare. Si on estime que le prix du quintal est de 10.000 dinars, chaque hectare va donner 150.000 dinars. Et lorsque on sait que le prix de revient de l’hectare est de 30.000 dinars, le bénéfice net est de 120.000 dinars par hectare », assure notre interlocuteur. En somme, ajoute M Brachmi, le phénomène de la main d’œuvre qui freinait cette culture a été résolu, avec l’introduction de la mécanisation. La solution existe, les moyens sont disponibles, la semence, les produit phytosanitaires…, et les agriculteurs sont appelés à adhérer à cette politique. Ces derniers peuvent bénéficier des avantages du crédit Rfig, pour lancer cette culture.

Dans ce sens, des journées de sensibilisation ont été organisées par la chambre d’agriculture dans toutes les daïras, pour lancer un appel aux agriculteurs. En 2016, l »Institut technique des grandes cultures (ITGC) a indiqué dans cette optique la revue à la hausse du soutien financier à la production de semences et cela pour répondre aux besoins en semences qui sont appelés à augmenter par la mise en œuvre du programme de développement des légumineuses. L’ITGC a entamé en 2016 la multiplication de la semence de pois chiches à gros grain, très prisés par les consommateurs, et dont cinq variétés devraient être mises à la disposition des agriculteurs durant les trois prochaines années.