Elle ont battu le pavé,hier à Béjaia,Les blouses blanches ne décolèrent pas

Elle ont battu le pavé,hier à Béjaia,Les blouses blanches ne décolèrent pas

Les blouses blanches, tous corps confondus, affiliées au Snapap, ont battu le pavé

La grève cyclique est restée conséquemment valable à Béjaïa et un peu partout dans le pays où le Snapap domine les débats.



Deux manifestations de rue ont ponctué le quotidien des habitants de la ville de Béjaïa, hier matin. Les deux marches, initiées respectivement par les paramédicaux, corps communs et ouvriers professionnels du secteur de la santé publique et de celui des oeuvres universitaires, tous deux sous la houlette du Snapap, remettaient sur le tapis des revendications, jugées légitimes, mais qui ne trouvent toujours pas de réponses appropriées.

C’est la motivation unanime, qui réunissait les deux manifestations des paramédicaux, corps communs et ouvriers professionnels du secteur de la santé publique, étaient les premiers à descendre hier matin dans la rue pour exprimer leur colère face à l’évolution «douteuse» du bras de fer en vigueur depuis des mois.

Les blouses blanches, tous corps confondus, affiliées au Snapap, ont battu le pavé des axes principaux qui séparent le siège du centre hospitalo-universitaire et la wilaya, dans une ambiance empreinte de colère. Une colère, induite, notamment par les dernières évolutions qu’a connues leur dossier. Tout en réitérant les revendications liées à la révision du statut particulier, la généralisation de la prime de contagion, et l’alignement des infirmiers brevetés à la catégorie 10, les blouses blanches frondeuses ont dénoncé les négociations menées par la Snapap, les qualifiant de «trahison». Lesquelles négociations n’«ont eu pour résultat que celui de la division des rangs», regrette un syndicaliste. Après des semaines de fortes perturbations, la santé publique allait reprendre son souffle, au grand bonheur des malades. Mais voilà que déjà, surgissent des différends au sein même des corporations syndicales. Entre la trêve de certains syndicats, dont le Syndicat algérien des paramédicaux et la Coordination nationale des corps communs et des ouvriers professionnels, affiliée à l’Ugta, qui emboîtent le pas au Snpepm, et la reconduction décidée par le Snapap, la stabilité du secteur n’est pas à l’ordre du jour. Si les partisans de la reprise n’écartent pas le retour à la charge, le Snapap maintient la pression, criant haut et fort que «rien n’a été acquis pour reprendre». La grève cyclique est restée conséquemment valable à Béjaïa et un peu partout dans le pays où le Snapap domine les débats. Si tout ce beau monde est d’accord sur les revendications, dont notamment la généralisation de la prime de contagion à tous les personnels du secteur sans aucune exception, il reste que la démarche pour sa satisfaction divise. De leur côté, les travailleurs des oeuvres universitaires de la wilaya de Béjaïa, en grève de 15 jours depuis dimanche dernier, sont sortis dans la rue pour dire leur ras-le-bol.

Les travailleurs des oeuvres universitaires de Béjaïa, sous la houlette de la fédération Snapap, ont opté pour un nouveau forcing. Il s’agit d’abord de dénoncer «le pouvoir qui est resté sourd aux revendications des travailleurs», puis d’exiger «la prise en charge de la plate-forme de revendications» et enfin «le respect des libertés syndicales».