Elle n’a pas donné l’impression de douter: L’Espagne a du caractère… et des courants d’air

Elle n’a pas donné l’impression de douter: L’Espagne a du caractère… et des courants d’air

Deux jours après le départ de son sélectionneur, Lopetegui, l’Espagne a affiché son talent, mais aussi ses ressources morales après avoir été menée deux fois au score face au Portugal (3-3). Les Portugais n’ont dû leur salut qu’à leur star… Ronaldo.

Cette date, tout le monde l’avait cochée. Tout le monde avait vu que ce Portugal-Espagne était la première, et la plus grosse, affiche de ce premier tour. Et il a régalé les foules. Il y a eu tous les ingrédients: du jeu, de l’intensité, des renversements de situations, une boulette de gardien, des buts somptueux.

L’Espagne avait fait le plus dur en remontant deux fois au score avant de mener. Elle a imposé son jeu à un Portugal, il est vrai, plus à l’aise pour défendre que pour faire le jeu. Mais elle est tombée sur un extra-terrestre nommé Ronaldo. Et son coup franc d’anthologie a parfaitement conclu un match… tout sauf nul.

Un autre aurait longtemps pu prétendre à ce titre: Nacho Fernandez. Coupable d’une petite faute payée à grand frais sur le penalty de l’ouverture du score portugaise, puis auteur d’un but sublime pour redonner l’avantage à l’Espagne, le défenseur du Real est passé par toutes les émotions. A l’image d’une équipe d’Espagne où Diego Costa a marqué des gros points avec son doublé pendant qu’Isco a rayonné dans l’entrejeu. Du côté du Portugal, il y a eu quelques déceptions comme Bernardo Silva, trop discret, et Gonçalo Guedes, trop maladroit. Mais Ronaldo a compensé à lui tout seul. Costa a lui aussi brillé avec son doublé. Tout en confirmant ses très bonnes dispositions quand il est dans le onze de départ de la Roja. L’attaquant de l’Atlético a ainsi inscrit huit buts lors de ses huit dernières titularisations sous le maillot de la Selección. De quoi asseoir encore un peu plus son statut de titulaire dans le onze de Fernando Hierro.

A quelques minutes près, la question ne se posait même pas. Et le nul concédé en fin de match, si frustrant soit-il pour l’Espagne, ne change finalement pas grand-chose. Deux jours après le départ de son sélectionneur Julen Lopetegui, la Roja a montré qu’elle avait digéré cette crise dont elle était la victime. Elle a livré une prestation remarquable, confirmant à la fois sa grande maîtrise collective et son exceptionnel niveau technique qui en font, toujours, un favori pour le titre mondial. Mais on connaissait déjà ces qualités à l’Espagne. Celle qui pouvait susciter le doute, c’est son caractère et «l’affaire Lopetegui» lui imposait d’avoir de grandes qualités morales. Elles ont éclaté au grand jour face au Portugal. Menées, les Espagnols ne se sont jamais démobilisés. Ils n’ont jamais donné l’impression de douter. Ils ont toujours été sûrs de leur force malgré les grosses secousses subies ces derniers jours. C’était le principal doute. Et ils l’ont brillamment levé. S’il y a un doute à avoir sur l’Espagne, c’est sur sa défense. Car elle paraissait être l’un de ses atouts. Et elle l’a plombée contre le Portugal. Au-delà de l’erreur individuelle de David De Gea, la deuxième en deux matchs pour le portier espagnol, déjà loin d’être irréprochable face à la Suisse en préparation (1-1).

La défense de la Roja a aussi souffert sur les attaques rapides des Portugais, notamment en première période. Elle est loin d’avoir offert ses garanties habituelles dans ce match contre le Portugal. Et pour vraiment revendiquer le titre, elle doit vite corriger le tir.

La VAR n’est pas encore utilisée

Rocchi a eu recours à la «vérification sans visionnage»

L’arbitre de Portugal-Espagne (3-3) ianluca Rocchi a eu recours à une «vérification sans visionnage», mais pas à l’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR) proprement dite, a indiqué la FIFA. «Il y a eu une communication avec l’arbitre central sur le but de Diego Costa après un contact avec Pepe – soit il a demandé les gars vous avez vu quelque chose? » soit les assistants lui ont dit C’est bon Gianluca, continue+ », a expliqué l’instance suprême du foot.

La VAR n’a donc toujours pas été utilisée en Coupe du monde. Pour son utilisation, la gestuelle est codifiée: l’arbitre dessine un écran avec ses doigts et part consulter son écran de contrôle en bord de terrain.