Elle l’accuse de vouloir «livrer le pays aux multinationales» Louisa Hanoune avertit Benbada

Elle l’accuse de vouloir «livrer le pays aux multinationales» Louisa Hanoune avertit Benbada
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Au lendemain de la tenue d’un Conseil interministériel en perspective du 12ème round des négociations multilatérales pour l’accession de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) qui se tiendra le 31 mars prochain à Genève, la secrétaire générale du Parti des Travailleurs met en garde contre la remise en cause des dispositions des lois de finances de 2009 visant la protection de l’économie nationale.

Louisa Hanoune s’en est violemment prise au ministre du Commerce. «Il n’a ni le droit, ni les prérogatives de remettre en cause les acquis contenus dans les lois de Finances complémentaires et ordinaires promulguées depuis 2009. » Et la candidate du Parti des travailleurs d’avertir Mustapha Benbada contre tout changement dans l’instruction de 2003 relative aux règles régissant les activités des importations et des exportations. « Nous ne lui permettrons pas de conditionner notre développement économique par la satisfaction des multinationales », lancera-t-elle.

Renseignement pris auprès de la direction de ce parti, nous saurons que les propos de la secrétaire générale du PT interviennent au lendemain de la tenue hier soir d’un Conseil interministériel, dont l’ordre du jour portait essentiellement sur les amendements de ladite instruction.

Présenté par Mustapha Benbada, le nouveau texte a intégré l’ensemble des dispositions de l’Organisation mondiale du commerce. De sources proches de la réunion, nous apprenons que deux ministres se sont opposés à ces amendements. Il s’agit de Khalifa Toumi et Mohamed Benmeradi, respectivement ministres de la Culture et du Travail et de la Sécurité sociale.

LG Algérie

Pour la secrétaire générale du PT qui intervenait aujourd’hui à l’occasion de la tenue du Conseil national, ces amendements signifient la remise en cause de la règle 49/51%, la préférence nationale, le droit de préemption et toutes les autres dispositions contenues dans les lois de finances ordinaires et complémentaires de 2009 et 2010 et les autres mesures prises en faveur de l’économie nationale et des entreprises algériennes, privées ou publiques.

Rappelons que le ministre du Commerce avait déjà fait part des pressions de l’OMC pour faire céder l’Algérie sur un certain nombre de mesures en vue de son adhésion à l’Organisation mondiale du commerce. Les pressions, affirmait-il venaient essentiellement des États-Unis et de l’Australie, ainsi que de l’Union européenne qui exige de notre pays la remise en cause des contrats à long terme et la réduction du prix du gaz.

Zerfa Ath Oudjana