Elle gèle de nouveau ses activités pour 48 heures: La commission de surveillance des élections revient à la charge

Elle gèle de nouveau ses activités pour 48 heures: La commission de surveillance des élections revient à la charge

La Commission nationale de surveillance des élections législatives ne décolère pas et compte aller jusqu’au bout de ses revendications concernant les inscriptions hors délais des électeurs sur le fichier électoral. Elle vient d’annoncer sa décision, encore une fois, de suspendre ses activités pour 48 heures à compter d’hier.

« La Commission nationale de surveillance des élections législatives a décidé de suspendre ses activités pour 48 heures au niveau national à partir d’aujourd’hui car ses doléances n’ont pas été prises en charges », indique un deuxième communiqué rendu public à l’issue d’une réunion de la commission.

Cette décision fait suite aux infractions mentionnées par la Commission dans son communiqué numéro 1, rendu public le 26 mars 2012, concernant les inscriptions collectives sur les listes électorales en dehors des délais légaux et « sans tenir compte des conditions en vigueur et l’allègement des dossiers de candidatures pour ce qui est de la présentation de photos sur CD ou en négatif », précise la même source.

Les préoccupations de la commission portaient également sur le « détachement des membres des commissions communales et de wilaya », « la mise à leur disposition des moyens logistiques au niveau des commissions communales et de wilaya », la proposition d’un bulletin unique selon les descriptions énoncées dans la correspondance de la Commission et « la clarification des modalités d’application de l’article 3 de la Loi électorale relative à la représentation de la femme sur les listes électorales ». Cette décision, ajoute le communiqué, a été prise suite à « la non prise en charge des réclamations ci-dessus énoncées et d’autres » qui ont été soulevées lors de la réunion du 26 mars avec le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales.

« La suspension des activités de la Commission pour une durée de 48 heures à compter de ce mardi « émane de son souci d’accomplir au mieux sa mission juridique à même de garantir la transparence du processus électoral », lit-on dans le communiqué qui précise que la Commission « reste ouverte à toutes les propositions et initiatives susceptibles de faciliter sa mission et de répondre aux exigences juridiques et légales » visant à garantir la régularité du rendez-vous électoral.

Les membres de la Commission nationale de surveillance des élections se sont réunis, mardi dernier, pour examiner les obstacles qui entravent l’accomplissement des missions qui lui sont dévolues et évaluer leur rencontre avec le ministre de l’Intérieur.

Pour rappel, la Commission de surveillance des élections législatives s’est soulevé déjà contre l’inscription en bloc de 30.000 militaires dans la wilaya de Tindouf, ce qui a provoqué une vive polémique et contraint le ministère de l’Intérieur à radier du fichier électoral plusieurs membres de l’ANP.

Mokrane Chebbine