Elle dit avoir appelé les hautes autorités du pays à “mettre en place une commission de surveillance neutre et à procéder à l’assainissement des listes électorales”.
Lors d’un point de presse qu’elle a animé, hier à Annaba, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT) a rappelé la nécessité d’une participation massive des citoyens à la prochaine élection présidentielle. Indiquant qu’elle a saisi l’occasion de la célébration du 8 Mars à El-Tarf, pour aller à la rencontre des femmes et des hommes du pays profond afin de les sensibiliser sur l’importance de l’acte de vote, Louisa Hanoune a tenu à expliquer que de son point de vue, le scrutin du 17 avril prochain sera “un rendez-vous décisif pour la souveraineté et la stabilité du pays”. Ceci en rappelant le contexte explosif qui prévaut dans la région et les menaces de déstabilisation qui visent l’Algérie en particulier.
“En se rendant massivement aux urnes, les Algériens sauront prouver leur maturité, tout en évitant l’ingérence étrangère dans les affaires intérieures du pays”, dira-t-elle, sans plus de précisions sur la nature de cette ingérence. Quant aux conditions dans lesquelles devrait se dérouler la prochaine élection, la secrétaire générale du PT et désormais candidate à la magistrature suprême rappellera qu’elle a personnellement insisté pour que “l’État assure la régularité et la transparence du scrutin”. Toujours à ce propos, elle dira qu’elle a appelé les hautes autorités du pays à “mettre en place une commission de surveillance neutre et à procéder à l’assainissement des listes électorales”.
Répondant à la question d’un journaliste sur la qualité et le niveau de compétence des candidats en lice pour la présidentielle, elle en profitera pour réclamer à son tour un contrôle rigoureux des dossiers de candidature à l’éligibilité, non seulement à la magistrature suprême mais aussi à toutes les assemblées populaires. Mme Hanoune a, par ailleurs, fustigé les responsables qui ont participé à la “ruine du pays” et partant à la grave crise de confiance qui prévaut actuellement en Algérie. “Tous ces responsables devront répondre de leurs actes à commencer par ceux qui ont volontairement bradé les richesses du pays et ceux qui se sont laissés corrompre au détriment de l’économie nationale”, menacera-t-elle.
La secrétaire générale du Parti des travailleurs ne ratera pas l’occasion pour fustiger “certains journalistes militants” comme elle les qualifiera pour leur subjectivisme dans le traitement de la question relative à la candidature de Abdelaziz Bouteflika pour un 4e mandat. Une allusion on ne peut plus claire aux confrères membres du mouvement Barakat.
B. B
