La direction de cette école est convaincue que “l’exclusion d’Aurès Aviation, seul postulant algérien, constitue une violation pure et simple du code des marchés publics”.
L’école de formation de pilotes d’avions et d’hélicoptères Aurès Aviation, implantée à Batna, continue de contester son élimination de la soumission portant formation de 200 pilotes ab intio pour la compagnie aérienne nationale Air Algérie. Celle-ci avait indiqué auparavant que l’école précitée ne répondait pas aux critères de sélection contenus dans le cahier des charges de l’appel d’offres international. Aurès Aviation, pour sa part, conteste ces déclarations et qualifie d’arbitraire son exclusion de cet appel d’offres.
L’école invite Air Algérie à divulguer à l’opinion publique, les conditions non remplies lesquelles ont fait qu’elle n’ait pas été sollicitée pour soumissionner à nouveau après la déclaration du marché infructueux, au mois de février dernier. Abdelmadjid Louaï, P-DG de cet établissement de navigation, présume que “l’appel d’offres d’Air Algérie n’était qu’une simple formalité et que le bénéficiaire était désigné d’avance”.
Il assure, par ailleurs, que son entreprise n’a rien à envier à ses concurrentes étrangères, puisqu’elle est dotée de moyens techniques modernes des plus performants, soulignant au passage la haute qualification de son personnel formateur, lequel sera renforcé prochainement par des instructeurs étrangers ayant travaillé pour la même école d’aviation anglaise avec laquelle l’entreprise nationale Air Algérie négocie actuellement le marché en question. Etape suivant la seconde soumission à laquelle Aurès Aviation n’avait pas été appelée à participer.
“Nous n’avons vu aucune suite donnée aux multiples recours que nous avons adressés, suite à notre élimination du marché auprès de la compagnie concernée et dont des copies ont atterri au cabinet du Premier ministre et au ministère des Transports. Cette institution, dont les audits n’ont relevé aucune anomalie à nos dépens, avait signé les diplômes des 500 pilotes algériens – toutes catégories confondues – formés par notre école, laquelle a lourdement investi afin d’être au diapason de la concurrence internationale”, déclare le premier responsable de cette société familiale, en exercice depuis plus d’une quinzaine d’années.
Avant d’ajouter : “L’exclusion d’Aurès Aviation, seul postulant algérien, constitue une violation pure et simple du code des marchés publics. Puisque le produit national est donné prioritaire même à 25% plus cher, concept maintes fois réitéré par le président de la République Abdelaziz Bouteflika et le Premier ministre Abdelmalek Sellal.” Et de conclure : “Forts de cet atout, nous avons porté plainte auprès des autorités concernées pour que la lumière soit faite sur les motivations d’une telle attitude et les conditions ayant prévalu à notre élimination de la soumission.
Nous sommes en droit de savoir pourquoi nous n’avons pas bénéficié d’un traitement égal à celui des concurrents étrangers.” Et pour conclure, le premier responsable d’Aurès Aviation interpelle le Premier ministre pour rétablir cet établissement dans ses droits.
L M
