Elle est prévue dans quelques jours,Une rentrée sociale moins tendue

Elle est prévue dans quelques jours,Une rentrée sociale moins tendue

Certains syndicats de l’Education veulent perturber la rentrée scolaire

La rentrée sociale s’annonce avec moins de grèves et de manifestations. Cependant, les même problèmes socio-économiques persistent.

La rentrée sociale de cette année s’annonce moins tendue que les précédentes. Moins de grève, moins de manifestations et moins de tension. La politique de l’achat de la paix sociale à coups de milliards de dinars aurait payé pour le gouvernement. Cependant, le bricolage encourt le risque de fondre comme neige au soleil. Les mêmes problèmes se posent toujours pour les citoyens: dégradation du pouvoir d’achat, inflation, dégradation du cadre de vie. Sur le front social, les vieilles revendications de plusieurs corporations ne sont pas encore définitivement réglées.

Circonstance aggravante: la rentrée pourrait intervenir dans un climat politique délétère, marqué par la paralysie du gouvernement qui fonctionne depuis le 26 mai dernier avec sept ministres intérimaires. Si la rentrée s’annonce donc moins tendue, il n’en demeure pas moins que les risques d’une rentrée bouillonnante sont présents. L’Education et les Communes sont les premières institutions à devoir y faire face.

Des grèves en gestation

Ainsi en est-il du secteur de l’Education nationale où certains syndicats, insatisfaits, menacent de perturber la rentrée scolaire.

C’est le cas notamment de la coordination nationale des adjoints de l’éducation, affiliés au syndicat Snte, qui a décidé d’observer une grève le jour même de la rentrée.

Par cette action, ce syndicat autonome réitère sa revendication inhérente à la révision du statut particulier de la corporation. De ce fait, le ministère de l’Education nationale, qui a anéanti la menace des grands syndicats de paralyser la rentrée en satisfaisant avec promptitude la revendication du versement de la 2e tranche des indemnités des travailleurs du secteur, est loin de régler tous ses conflits sociaux avec les syndicats. La non-tenue de sa promesse de verser les indemnités et l’achoppement sur le dossier de la gestion des oeuvres sociales risquent de compliquer les choses. L’autre secteur qui risque la paralysie est celui des communes. La Fédération nationale du secteur des communes (Fnsc), affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap) envisage une grève de 8 jours à compter du 4 septembre prochain.

Parmi les revendications de communaux, la révision du statut particulier et du régime indemnitaire. Cette grève dont le timing n’est pas fortuit pourrait poser des problèmes dans d’autres secteurs dont les besoins en documents d’état civil se font pressants durant cette période. Ces services sont, durant pareilles périodes, pris d’assaut par les universitaires et les écoliers. A cela, il faut ajouter le risque de voir le mouvement de protestation des gardes communaux rebondir et se corser.

La menace de l’informel

Si le gouvernement ne se fait pas beaucoup de souci quant à cette rentrée, ce n’est pas le cas des Algériens. Soumis à l’érosion de leur pouvoir d’achat, résultat de la hausse des prix des produits de premières nécessité, et plusieurs autres problème socio-économiques, il est fort à parier que la rentrée ne sera pas de tout repos pour eux.

Les ménages seront mis à rude épreuve. Au niveau local, on assiste à des mouvements de protestation chaque jour que Dieu fait. Dans certains quartiers, le délogement des marchands ambulants met le feu aux poudres. Et à la veille de cette rentrée, le ministère de l’Intérieur a instruit les walis et les chefs de daïra de traquer partout ces vendeurs et de lutter contre les marchés informels. Une décision qui risque de broyer plus d’un et de provoquer des réactions violentes de la part de ces marchands. De tels incidents compromettront un peu toute rentrée sociale apaisée.

Sur le plan politique, la rentrée sociale qui intervient à la veille des élections locales du 29 novembre prochain sera marquée par l’accélération de la cadence des activités partisanes.

Le FLN organisera à partir du 9 septembre son université d’été à Tipaza. Un rendez-vous de la même nature sera tenu par le FFS les 4, 5 et 6 septembre à Béjaïa. Le RCD tiendra la session de son conseil national le 7 septembre. Toutes ces activités ont une relation directe avec les élections locales.