Elle est peu valorisée malgré sa richesse et sa diversité : La cuisine algérienne, une valeur sûre

Elle est peu valorisée malgré sa richesse et sa diversité : La cuisine algérienne, une valeur sûre

Riche, variée et diversifiée, la cuisine algérienne offre une palette culinaire vraiment complète.

Légumes, céréales, fruits frais, fruits secs, viandes, poissons, fruits de mer, condiments et épices, une multitude d’ingrédients sont utilisés pour préparer des spécialités diverses et nombreuses réparties en entrées (des salades et des soupes), plats principaux (couscous, chakchouka et doubara entre autres) et desserts (gâteaux et pâtisseries). Cette diversité a pour origine un patrimoine culinaire très riche (la cuisine berbère) et de fortes influences étrangères. Pour ceux qui ne le savent pas, certaines pâtisseries telle la ghribia nous vient de l’Andalousie.

Idem pour quelques plats, dont notamment la dolma, qui ont été introduits en Algérie par les ottomans. Même si chaque région a ses propres spécialités, il existe des plats nationaux que l’on mijote un peu partout dans le pays. C’est le cas, notamment, du couscous qui est préparé de différentes façons et avec des produits divers en fonction de la région.

La cuisine algérienne est également très marquée par la saisonnalité pour une raison très simple : elle est globalement à base de produits frais. Elle ne fait pas appel aux produits surgelés comme c’est le cas de nombreuses cuisines au monde. «Ce qui me manque depuis que je suis ici en France, c’est un bon couscous avec des légumes frais et naturels. Je n’en ai pas mangé depuis que j’ai quitté le pays en 2011. Certes, il y a beaucoup de restaurants qui proposent ce plat ici, mais cela n’a rien à voir avec celui que me préparait ma mère avec les légumes de notre jardin», affirme, nostalgique, Noureddine, la quarantaine, qui habite à Marseille depuis bientôt 3 ans.

Notre cuisine fait partie du régime méditerranéen caractérisée par la consommation en abondance de fruits, légumes, céréales et huile d’olive et une consommation faible de viande et produits laitiers. Un régime qui permet, selon les résultats des études réalisées ces dernières années, de diminuer les risques de maladies cardio-vasculaires, d’Alzheimer et de Parkinson, entre autres. Malgré tout, notre cuisine reste très peu connue à l’étranger.

A dire vrai, elle est peu mise en valeur au sein même de son berceau historique. La preuve, peu de restaurants la proposent. Fort heureusement, l’avènement des nouvelles technologies de l’information et de la communication lui a donné un nouveau souffle. Aujourd’hui, les recettes de la rechta, de la chorba, des boureks et des tikourbabine pour ne citer que ces plats vieux de plusieurs siècles sont toutes disponibles sur la Toile. N’importe qui peut les préparer, qu’il habite à Tamanrasset, à Paris ou à Montréal.

K.I