L’institution s’engage à prendre en charge, de façon périodique, les nouveaux besoins des journalistes en matière de langue, de techniques, de l’éthique et de la déontologie.
Louable initiative que celle qu’a prise le Haut-Commissariat à l’amazighité (HCA) d’organiser des journées de formation au profit des professionnels de la presse et créateurs littéraires en tamazight. Ainsi, selon un communiqué de l’institution, l’initiative, une première du genre, se tiendra du 1er au 4 septembre 2015 à la Bibliothèque nationale à El-Hamma. Au menu : un programme de formation pédagogique au profit des professionnels de la presse d’expression amazighe, ainsi que les créateurs littéraires. “Ce programme de formation, précise Si El-Hachemi Assad, SG du HCA, s’inscrit dans le cadre des protocoles d’accord paraphés, d’une part, entre le HCA et le ministère de l’Éducation nationale, le 21 février 2015, et le HCA et le ministère de la Communication le 9 avril 2015, d’autre part.” “L’encadrement et le suivi seront assurés par un panel de professionnels et chercheurs universitaires nationaux et étrangers”, ajoute encore le HCA, qui présente un argumentaire sur les deux formations.
Le HCA a souligné que “tous les avis croisés concernant la langue, mais aussi les méthodes d’écriture et de présentation de l’information dans les médias amazighophones ont convergé vers le rôle extrêmement important de la formation des journalistes écrivant et s’exprimant en tamazight”. “Le but, poursuit-il, est de faire un bon usage du langage des médias, le définir et ne pas tomber dans les pièges des calques qui, non seulement, altèrent la langue, mais, souvent, dévient le message transmis de son sens réel, notamment dans des cas fréquents de traduction.” Le HCA a fait remarquer que les journalistes de la presse écrite, audio et audiovisuelle d’expression amazighe sont confrontés, au quotidien, aux problèmes des limites de la langue. Pour y remédier, “des documents lexicographiques seront mis à la disposition des journalistes conviés à cette session de formation. Après débat et réflexion, ils y émettront des critiques et y apporteront des enrichissements”, note le HCA, ajoutant qu’un document lexicographique final sera le fruit tangible de cette première session. L’institution s’engage à prendre en charge, de façon périodique, les nouveaux besoins des journalistes en matière de langue, de techniques, de l’éthique et de la déontologie.
Concernant la formation destinée aux créateurs algériens, le projet vise à constituer un florilège de textes littéraires algériens, extraits des productions authentiques narratives, poétiques et dramatiques en langue amazighe. Selon El-Hachemi Assad, plus d’une centaine de journalistes prendront part à la formation et autant pour celle destinée aux créateurs. Les radios nationales, régionales, les médias publics, les télévisions privées… sont conviés à la formation, a informé M. Assad, qui a ajouté que cette première session sera suivie de plusieurs autres. Il a mis l’accent sur le fait que des documents utiles seront produits à travers cette formation interactive. Mohamed Hakem, DG de Dzaïr-TV, s’est dit intéressé par cette formation. “Nous allons y prendre part”, a-t-il dit, car la chaîne qu’il dirige dispose depuis son lancement d’un JT, d’une émission et de reportages en tamazight.
M. Hakem a informé que plusieurs journalistes du service amazigh de Dzaïr-TV sont déjà désignés pour la formation. À rappeler que La Dépêche de Kabylie a lancé depuis plusieurs années son supplément en tamazight. Une initiative qui a eu du succès. Elle est dirigée par le journaliste-écrivain, Tahar Ould-Amar.
M.M.