Tout faire pour empêcher les Algériens de manifester. Après l’armada policière, c’est autour de la « muraille » métallique. Les autorités de la ville d’Alger ont décidé d’ériger une barrière métallique autour de la Place des Martyrs, dans le quartier de Bab El Oued, afin d’empêcher les rassemblements.
Cette barrière métallique, érigée depuis jeudi 7 avril, est sensée interdire l’accès à cette place publique autour de laquelle se sont rassemblés plusieurs milliers de manifestants ces dernières semaines pour y protester contre les autorités.
L’édification de cette muraille, une première en Algérie, témoigne de la volonté du gouvernement de ne pas laisser la Place des Martyrs, devenir une réplique de la Place Tahir, au Caire, symbole de la révolution égyptienne contre le régime du président déchu Hosni Moubarak.
Depuis février 2011, la Place du 1er Mai ainsi que l’esplanade des Martyrs, sont transformées en lieux de contestation du régime.
Des milliers de gardes communaux, des supplétifs de l’armée engagés dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, ont tenu un rassemblement permanent à la place des Martyrs pour y revendiquer la satisfaction de leurs droits socioprofessionnels.
Les patriotes ont prévu d’y tenir un rassemblement ce lundi 11 avril pour exiger de l’Etat un statut et une reconnaissance.
La Coordination nationale autonome des étudiants d’Algérie (CNAE) à appelé à une « marche millionnaire » mardi 12 avril à Alger, pour réclamer l’amélioration des conditions socio-pédagogiques dans l’enseignement supérieur.
En dépit de la levée de l’état d’urgence en février dernier, les autorités algériennes continuent d’interdite les marches dans la capitale en vertu d’une loin adoptée en juin 2001.