L’oléiculture semble prendre de l’essor en Algérie. La production a enregistré une nette hausse durant la campagne 2014-2015, atteignant au début du mois de février 4.905.083 quintaux contre 4.294.445 durant la campagne précédente, a-t-on appris des services du ministère de l’Agriculture et du développement rural.
Sur les 4,9 millions quintaux, la production de l’olive de table s’élève à 2.091.591 quintaux, tandis que celle d’huile d’olive a atteint au début du mois de février 34.151 tonnes, soit 371.212 hectolitres, contre 32.953 tonnes, équivalent de 358.186 hectolitres à la même période de la campagne écoulée, indique le ministère qui précise qu’il s’agit juste de résultats provisoires qui devraient s’améliorer davantage à l’établissement du bilan définitif.
Suite à la mise en œuvre du programme national de plantation de 39 millions d’arbres, sous le slogan « un arbre pour chaque citoyen », faut-il le signaler, les services agricoles des 48 wilayas ont mené une campagne de sensibilisation afin d’encourager l’oléiculture, en tant qu’activité économique, source de richesse et génératrice d’emplois.
Les wilayas de Tizi Ouzou, Bouira et Bejaia contiennent le plus grand nombre d’oliviers avoisinant les 5 millions avec une superficie de plus de 50.000 hectares. Mais ces dernières années, cette filière s’est offert de nouveaux espaces, notamment à l’est et au sud du pays, avec à la clé une production appréciable et de qualité aussi.

L’oléiculture en Algérie, est soumise au «phénomène de l’alternance», c’est-à-dire une bonne récolte est suivie souvent d’une autre moins bonne, l’année suivante. Ce phénomène d’alternance est dû, notamment au caractère extensif de cette culture et aux pratiques culturales archaïques notamment le manque d’irrigation.
A propos des exportations algériennes d’huile d’olive, elles sont, contrairement aux pays voisins, à un niveau modeste, ne dépassant pas les 2.500 tonnes par an. Elles sont essentiellement destinées à la France, au Canada, à la Belgique, en plus de quelques tentatives récentes vers la Chine. Cela au moment où la consommation locale devient de plus en plus importante.
Noreddine Izouaouen