Elle crie d’ores et déjà au complot, Louisa Hanoune s’oppose… à l’opposition !

Elle crie d’ores et déjà au complot, Louisa Hanoune s’oppose… à l’opposition !

La secrétaire générale du PT, Louisa Hanoune, a affirmé hier que son parti ne soutiendra aucun candidat de l’opposition lors de la prochaine élection présidentielle. «Nous sommes un parti indépendant et nous ne soutiendrons jamais un candidat de l’opposition quel qu’il soit», a-t-elle souligné lors d’une conférence de presse à Alger.

Louisa Hanoune, réélue cette semaine à la tête du PT à l’occasion d’un congrès ordinaire tenu à Zéralda, a estimé que « l’Algérie va passer un examen historique», à l’occasion de l’échéance d’avril prochain.

Mais elle s’est dit «contre toute bipolarité dans cette élection». Mme Hanoune a justifié la position du PT en rappelant les nombreux cas d’élections marquées par une bipolarité avec un candidat du pouvoir et l’autre de l’opposition. Elle a notamment cité les cas de l’Egypte, de la Tunisie et de l’Ukraine.

Cette bipolarité est selon elle synonyme de risques de troubles, notamment dans les pays où les peuples sont opprimés, sans oublier de remettre sur la table le risque d’intervention de puissances impérialistes.

En clair, son parti ne s’est pas encore prononcé sur la présentation d’un candidat propre au PT, mais elle a exclu à l’avance toute intégration d’une dynamique englobant différents candidats contre celui du pouvoir. Mme Hanoune a précisé que la situation dans la région est particulièrement difficile et appelé à la tenue d’une élection propre et honnête.

Elle a réaffirmé le droit du Président sortant à se représenter pour un quatrième mandat car pour elle, limiter les mandats revient à priver le peuple de ses propres choix. D’autre part, Mme Hanoune a longuement parlé des bonnes conditions dans lesquelles s’est tenu le congrès ordinaire du PT, du 22 au 25 octobre dernier.

« La réussite totale de notre congrès est une victoire non seulement pour le PT mais pour le multipartisme, qui est visé par la pollution politique et les agressions impérialistes», s’est-elle félicitée.

Selon elle, cette réussite et l’ouverture des travaux aux médias ainsi que les débats démocratiques qui ont caractérisé le congrès prouve qu’il est possible de procéder à recomposition politique, allusion aux violences qui éclatent dans certains congrès d’autres formations.

Elle a par ailleurs dénoncé la «misogynie» et le «manque de sérieux » de «certains médias et journalistes», notamment en ce qui concerne des attaques contre sa personne ainsi que les compte rendus, qui ont fait état d’un septième mandat à la tête du PT. Elle a rappelé qu’elle n’était que porte-parole du parti jusqu’en 2003, date à laquelle elle a été élue secrétaire générale.

Y. M.