Elle conditionne sa reconnaissance par la formation d’un gouvernement représentatif: Alger met le cnt libyen sous pression

Elle conditionne sa reconnaissance par la formation d’un gouvernement représentatif: Alger met le cnt libyen sous pression
elle-conditionne-sa-reconnaissance-par-la-formation-dun-gouvernement-representatif-alger-met-le-cnt-libyen-sous-pression.jpg

Prenant part à la conférence internationale sur la Libye qui s’est ouverte jeudi 1er septembre à Paris, et surveillée de près par la communauté internationale, curieuse de savoir comment Alger allait réagir au milieu d’une reconnaissance internationale du Conseil de transition libyen, le ministre des Affaires Étrangères algérien, Mourad Medelci, a pris de court les capitales occidentales, tout en mettant le CNT lui-même sous pression.

I nvitée à Paris, l’Algérie assure qu’elle est disposée à reconnaître le Conseil national de transition (CNT), l’organe politique des rebelles, à la condition sine qua non que celui-ci ait formé d’abord, un gouvernement représentatif. Medelci à déclaré avoir rencontré par deux fois cette semaine, le numéro deux de la rébellion, Mahmoud Jibril.

« Le CNT est porteur des volontés d’émancipation et de plus grande liberté du peuple libyen », a estimé Mourad Medelci, affirmant que l’Algérie avait été surtout gênée par l’intervention militaire étrangère, conduite par la France et la Grande-Bretagne Mourad Medelci a également démenti que le territoire algérien ait pu servir de passage à une aide militaire pour Kadhafi et a expliqué l’accueil d’une partie de sa famille par des « motifs humanitaires », l’Algérie ayany accueilli il y a quatre jours trois enfants de Mouammar Kadhafi – Aïcha, qui a accouché d’une petite fille en terre algérienne, Mohammed et Hannibal – ainsi que de Safia, la seconde épouse du leader déchu et plusieurs enfants en bas age, lesquels ont été hébergés à Illizi, dans le sud-est algérien.

Aucun des membres Kadhafi reçus ne fait l’objet de poursuites judiciaires, ni en Libye ni ailleurs, ce qui a fait dire à l’ONU qu’Alger respecte le droit international Mis sous pression, et au lendemain de la réunion « des amis de la Libye » et du déblocage de 15 milliards de dollars d’avoirs gelés pour reconstruire le pays, le Conseil national de transition a promis, par la voix de Guma al-Gamaty, le représentant en Grande-Bretagne du CNT, qu’un calendrier électoral avait été établi : une assemblée constituante sera élue dans environ huit mois et des élections présidentielles et législatives seront organisées d’ici 20 mois. Pour Guma al- Gamaty, « le processus de transition a débuté », même si des combats se poursuivent entre les rebelles et des forces loyales au dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, en fuite.

Mettant la balle dans le camp du CNT, Alger le met de ce fait, sous tension, et c’est au CNT de prouver maintenant qu’il est capable de gérer le pays, de le sécuriser, de reprendre les armes qui circulent dans les villes du pays entre les mains des jeunes, et surtout d’unifier le pays et de le sécuriser.

O.M.