Elle aura le choix entre l’Afrique du sud ,le Venezuela et le Zimbabwe,Aïcha El Gueddafi quittera Alger

Elle aura le choix entre l’Afrique du sud ,le Venezuela et le Zimbabwe,Aïcha El Gueddafi quittera Alger

Aïcha a mis Alger devant le fait accompli

L’Algérie écarte toute éventualité de remettre les membres de la famille de l’ancien dirigeant libyen aux nouvelles autorités, le Conseil national de transition.

Le séjour de la famille d’El Gueddafi en Algérie est compté. Son extradition est une affaire de semaines, si ce n’est de quelques jours. Une source diplomatique algérienne a affirmé à L’Expression que Alger a pris la décision d’extrader la famille El Gueddafi.

Cette décision a été prise par les autorités algériennes après la deuxième sortie médiatique de Aïcha, la fille de l’ancien dirigeant libyen. En fait, le ministre des Affaires étrangères Mourad Medelci avait averti Aïcha au lendemain de sa première déclaration lorsqu’elle avait appelé les Libyens à résister aux combattants du CNT. Une déclaration qui a irrité Alger.

Le ministre des Affaires étrangères Mourad Medelci avait qualifié cette sortie d’inacceptable. Et d’avertir que des «décisions seront prises pour qu’à l’avenir, des comportements de ce type-là ne puissent plus avoir lieu». Une menace non prise au sérieux par la fille de l’ex-colonel. La déclaration de la fille de l’ex Guide libyen, a en effet mis dans l’embarras l’Algérie. Il faut rappeler le contexte dans lequel a été faite cette déclaration. C’est que l’Algérie faisait face à l’époque, à une violente campagne médiatique orchestrée par le Maroc et selon laquelle l’Algérie soutenait le régime d’El Gueddafi par l’envoi de mercenaires combattre les rebelles libyens.

Des assertions démenties au fil des jours aussi bien par la réalité du terrain que par les puissances occidentales. Alors que la tension est tombée et les pont rétablis entre l’Algérie et le CNT, Aïcha El Gueddafi récidive par une autre déclaration. Elle exhorte, dans un message audio diffusé par la chaîne de télévision syrienne Al Rai TV, le peuple libyen à se révolter contre le nouveau pouvoir de Tripoli et se venger contre le sort réservé à son père. Une déclaration de trop. Notre source affirme que ce second appel a provoqué tant de gêne au pays d’accueil. Aïcha a mis Alger devant le fait accompli. Devant une telle situation, la seule riposte des autorités algériennes est de passer à l’action et extrader toute la famille. C’est ainsi que des discussions ont été engagées avec certains pays qui souhaitent accueillir cette famille.

A présent, aucune piste n’est affirmée et encore moins privilégiée par Alger. Des pourparlers sont à un stade bien avancé avec au moins trois pays, affirme la même source. Il s’agit de deux pays africains et un autre de l’Amérique du Sud. Avec plus de précisions, les pays en question sont l’Afrique du Sud, le Zimbabwe et le Venezuela. Comme souligné plus haut, la question n’a pas été tranchée définitivement et que des discussions sont en cours avec toutes «les parties». Toutefois, notre source affirme qu’il n’est pas question que la famille El Gueddafi soit remise aux nouvelles autorités libyennes.

Une croix rouge a été mise par Alger sur cette éventualité, précise le même vis-à-vis. Au lendemain de l’assassinat de Mouamar El Gueddafi, le chef du comité exécutif du CNT, Mahmoud Jibril, avait lancé des appels pour l’extradition des membres de cette famille. Les nouveaux dirigeants de la Libye ne cessent de revendiquer le retour à la Libye de la famille El Gueddafi. Or, Alger a décidé officiellement de ne pas remettre les personnes en question aux dirigeants libyens en place. Selon la même source, cette question était programmée à l’ordre du jour des discussions à l’occasion du déplacement à Alger d’une délégation du CNT.

La visite a été reportée maintes fois à cause de la situation d’instabilité que traverse ce pays. Elle devait avoir lieu il y a plus d’un mois. Toujours à l’ordre du jour, aucun calendrier n’est arrêté concernant l’arrivée en Algérie de cette délégation. Il est à rappeler que l’épouse de Mouammar El Gueddafi, Safia, sa fille Aïcha, ses fils Hannibal et Mohamed, accompagnés de leurs enfants, étaient entrés en Algérie le 29 août dernier, et avaient été accueillis pour des considérations strictement humanitaires.