Elle appelle à un meeting à la salle Harcha,La CNCD fait marche arrière

Elle appelle à un meeting à la salle Harcha,La CNCD fait marche arrière

La cinquième tentative de marche de la CNCD, hier à Alger, a connue le même sort que les précédentes ; elle a été mise en échec par les brigades antiémeute.

Les membres de la CNCD et les partis politiques, qui ont appelé pour la cinquième fois à une marche hier à Alger, Place du 1er Mai, ont été bloqués et empêchés de se rassembler.



Ils étaient quelques dizaines à braver la pluie et surtout l’important dispositif policier mis en place tout autour de la place du 1er Mai. Cette manifestation a connu le même sort que les précédentes initiatives qui ont eu lieu à cet endroit chaque samedi depuis le début février.

La place a été complètement bloquée par des barrières et plusieurs cordons de forces antiémeute portant casques et munis de boucliers et bâtons. Les manifestants, divisés en petits groupes et dispersés violemment par la police, n’ont pas réussi à tenir leur rassemblement. «Ils vous empêchent même de rester debout pour cinq secondes et sautent sur tout ce qui bougent au point de ne laisser aucune chance aux marcheurs de se rassembler», s’indigne Imazaten Achour, député du RCD.

«De toutes les façons le changement viendra, difficilement mais sûrement », a-t-il martelé. Ils scandaient cependant les mêmes slogans hostiles au pouvoir comme «Y en a marre de ce pouvoir !», «Pouvoir assassin !», «Djazaïr, houra democratia !». Saïd Sadi, le président du RCD, a difficilement rejoint la place du 1er Mai. Il a été repoussé par la suite vers l’hôpital Mustapha Bacha.

Le président d’honneur de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme, Ali Yahia Abdennour, est arrivé accompagné de plusieurs militants, notamment du Mouvement démocratique et social (MDS), du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) et du Parti pour la Laïcité et la Démocratie (PLD), tous membres de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD).

Ils n’ont réussi à se regrouper qu’une dizaine de minutes à proximité de la place avant d’être repoussés par la police.Vers 11 h 30, les forces de sécurité ont totalement réussi à disperser les manifestants. Il y a lieu de constater qu’un important dispositif policier a été mis en place tôt le matin autour de la place du 1er mai, à Alger. Des policiers ainsi que des véhicules anti-émeute encerclaient la place du 1er Mais.

Saïd Sadi, le président du RCD, est arrivé sur place vers 10 h 30. Aucune arrestation n’a été opérée et aucun blessé n’a été enregistré parmi les manifestants. À noter par ailleurs l’absence de contre-manifestants, contrairement aux manifestations précédentes. Avant que la foule ne se disperse, Moulay Chentouf, du PLD, a annoncé la tenue le 26 mars prochain d’un meeting à Alger, plus précisement à la salle Harcha.

Rebiha Akriche