LouiSa Hanoune, candidate à l’élection présidentielle prévue pour le 17 avril prochain, est intervenue hier sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale pour convaincre les Algériens à voter en masse.
Elle a commencé son intervention par la prochaine visite de John Kerry, le chef de la diplomatie américaine, en la qualifiant de chantage et de sorte de négociations avec les décideurs algériens pour protéger les intérêts américains en Algérie.
Elle a indiqué que la venue du ministre des Affaires étrangères américain en Algérie révèle que les Etats-Unis ne s’inquiètent pas pour la démocratie dans notre pays, mais M. Kerry est venu pour régler des affaires purement économiques.
Elle a dit qu’il va certainement négocier la règle 51/49 et défendre la présence des entreprises américaines en Algérie afin qu’elles multiplient leurs bénéfices. Pour elle, les guerres qui frappent actuellement différents pays d’Afrique et du Moyen Orient sont incontestablement un scénario préparé par les USA.
Mme Hanoune a affirmé que si elle est élue, elle révisera la Constitution en profondeur. Elle a indiqué que les dégâts occasionnés par le régime du parti unique devraient être réparés afin d’ouvrir de nouvelles portes à l’espoir et aller vers un changement des institutions.
Elle a estimé qu’il est temps de rompre avec l’ancien système et que le passage à la deuxième république est devenu une exigence incontournable.
Par rapport au volet économique, l’invitée de la radio nationale a affirmé que la majorité des inconvénients auxquels est confrontée actuellement l’économie algérienne sont causés principalement par le capitalisme sauvage qui est en voie de détruire les bases de notre économie.
Concernant la collaboration entre le secteur privé et public, Louisa Hanoune a indiqué qu’il faut qu’il y ait une relation très étroite entre les deux parties afin qu’elles participent à l’émergence d’un secteur industriel efficace et solide.
Interrogée sur l’éventuelle adhésion de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), Mme Hanoune a estimé que cette démarche pourrait transformer l’Algérie en un espace commercial de libre-échange, ce qui condamnerait par la suite la réduction de la production locale et permettrait aux sociétés multinationales de conquérir le marché local.
Évoquant la question du chômage, elle a indiqué qu’il faut en finir avec la distribution inégalitaire des postes d’emploi tout en dénonçant l’exploitation des jeunes diplômés, promettant que si elle est élue, elle transformera le contrat de durée déterminée (CDD) en contrat à durée indéterminée (CDI).
Smaïl B.
