Elle annonce son intention de reprendre les actions de rue, A quoi joue la CNLTD?

Elle annonce son intention de reprendre les actions de rue, A quoi joue la CNLTD?

C’est maintenant que l’Algérie a besoin de tous ses enfants

Les fameux samedis de la coordination ont montré que les Algériens ne veulent pas descendre dans la rue pour éviter que le pays ne bascule dans le chaos.

Sous prétexte que le pouvoir ait abordé le sujet de l’Etat civil, la Coordination pour les libertés et la transition démocratique(Cnltd) annonce son intention d’investir la rue pour «sauver le pays de la crise actuelle, et préserver l’Algérie aux Algériens». Pour de nombreux observateurs de la scène nationale, il n’ y a pas pire dérive que celle de crier à l’instauration de la démocratie par la voie du chaos.

Ils s’étonnent de l’inconscience qui accompagne de tels propos, et pratiques, qui ont montré leur inefficacité en Algérie et ailleurs dans les pays arabes. Les mêmes observateurs considèrent que ce n’est certainement pas en appelant la population à occuper la rue, qu’on apporte des solutions. D’autant plus que les fameuses tentatives de rassemblements, organisés chaque samedi en 2011, ont montré que les Algériens ne veulent pas descendre dans la rue pour éviter que le pays ne bascule dans le chaos.

Le pays est quelque peu fragilisé par un processus de réformes qui arrive à sa phase sensible. A l’image de la réorganisation des services de renseignements, ainsi que de l’annonce d’une nouvelle Constitution. Que ce soit sur le plan sécuritaire, politique, économique, le gouvernement aborde de profondes actions pour mettre le pays au niveau des défis actuels.

C’est précisément maintenant que l’Algérie a besoin de tous ses enfants au moment où la menace sur la stabilité du pays est plus que réelle. Les différents appels à la mobilisation de la part du président de la République attestent de la gravité de la situation. Et pour cause, les pays qui entourent l’Algérie s’effritent l’un après l’autre, sous l’étendard américano-sioniste et des grandes puissances occidentales, en vue de démembrer tout le Grand Maghreb.

Face au danger, la Cntld noircit le tableau et fait valoir un pseudo-programme qui ne repose que sur le départ du régime, l’instauration d’une période de transition et la constitution d’une commission indépendante pour la tenue des élections.

La Cntld ambitionne de le faire par la voie de la rue, avec l’immense risque de voir le pays sombrer dans une crise sécuritaire sans précédent. Sauf que cela ressemble étrangement aux appétits sournois des ennemis de l’Algérie. Cette tendance suicidaire n’a, non seulement, aucun effet sur la société, elle ne fait pas consensus au sein même de la Cntld et demeure l’apanage d’une composante distincte de cette coordination.

A contrario de la «détermination» de l’opposition, un réel consensus s’est établi autour de l’appel du président de la République, dans la mesure où toutes les organisations patronales, et une grande partie de la sphère politique soutiennent cet appel et demeurent convaincus que la constitution d’un front uni interne reste la première priorité pour aborder un dialogue susceptible de rassembler toutes les tendances pour l’émergence de solutions pour les différentes questions politiques du moment. A partir de ce constat, il est plus qu’aisé de distinguer de qui, entre le pouvoir et l’opposition, fait «fausse route». En somme, pour les observateurs c’est clair qu’on ne peut prétendre que tout va pour le mieux en Algérie au même titre que c’est indiscutable que l’Algérie passe par une période de crise engendrée par la chute des prix du pétrole, mais il serait inconscient de soutenir que rien n’a été fait dans le pays.

Il suffit juste d’énumérer les différentes mesures et médications prescrites par le pouvoir uniquement dans le domaine économique, à l’image des multiples actions menées pour réhabiliter et relancer les infrastructures industrielles existantes et le volume de contrats et de partenariats concrétisés pour la création de plusieurs pôles industriels abritant des projets hautement structurants. Et ce en plus des intentions de refonte du système financier, banquier et fiscal.

A cela s’ajoutent des profondes remises en cause telles que la révision de l’Accord d’association avec l’Union européenne, sans parler des avancées enregistrées en matière de lutte contre le chômage, la corruption, et la bureaucratie pour ne citer que celles-là. D’autre part, on ne peut passer sous silence les grandes réalisations enregistrées durant les 16 dernières années et qui ont consisté à enrichir le sol algérien d’un nombre important de pôles universitaires, de centres de formation professionnels, de centres hospitaliers et d’un réseau autoroutier d’un importance capitale pour la relance économique.

En réalité, en proposant de reprendre les actions de la rue, la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique ne semble accorder aucune importance au développement économique, sécuritaire et politique réalisé ces dernières années.

Elle donne plutôt l’impression de verser dans une espèce d’amnésie qui lui fait oublier que le pays est passé, il n’y a pas si longtemps, par une période où tous les Algériens, qu’ils soient hommes politiques ou simples citoyens, d’opposition ou pro- pouvoir, ne pouvaient prétendre en sortant le matin de chez eux, d’y retrouver leurs familles le soir.