En prévision d’un durcissement de la contestation qu’elle engage pour faire aboutir ses revendications, l’intersyndicale autonome a, lors d’une réunion hier au siège du Snapest, à Alger, tracé une feuille de route de ses actions de protestations, qui prévoient notamment une marche et un sit-in national.
Ce plan d’action adopté à l’issue de cette rencontre tenue en présence de seize syndicats représentant différents secteurs de l’administration et de l’économie, consiste, d’abord, en l’installation d’une commission chargée du dossier de la création de la confédération syndicale autonome, le 11 mars prochain. Elle sera suivie, le 31 mars, d’une réunion destinée à faire l’évaluation du recueil de signatures dans le cadre de la pétition pour le retrait de la loi 15-16 portant sur la retraite, qui a été adoptée récemment par l’APN. Le 8 avril, ce sera au tour de l’organisation d’une journée d’étude portant sur le code du travail, qui servira à synthétiser les propositions des syndicats autonomes et avoir ainsi “le même son de cloche” face au ministère du Travail, a indiqué Meziane Mériane, le coordinateur national du Snapest. Au plan des actions sur le terrain, l’intersyndicale prévoit un sit-in et une marche nationale, dont la date et le lieu seront annoncés à l’issue de la prochaine rencontre qui se tiendra le 1er avril 2017, a ajouté notre source.
Les membres de l’intersyndicale ont mis à profit cette rencontre pour condamner le licenciement arbitraire de leurs camarades syndicalistes de la Sonelgaz et des Postes et Télécommunications, et que leurs directions respectives refusent de réintégrer en dépit de décisions de justice en leur faveur.
Décision a été prise de saisir le ministère du Travail pour qu’il intervienne en vue de leur réintégration dans leur poste. Les syndicats autonomes réunis ont également dénoncé “l’ingérence dans les affaires des syndicats autonomes et les dépassements ayant eu lieu dans l’université, particulièrement, à l’encontre des étudiants en pharmacie”, et condamné “la méthode de contact avec les syndicats” de la part du ministre du Travail, “qui invite certains, contrairement à d’autres”.

Après avoir dressé un “bilan positif” de ses actions antérieures, notamment la marche nationale du 25 février dernier à Tizi Ouzou et la journée d’étude sur la non-constitutionnalité du projet de code du travail, l’intersyndicale a abordé son exclusion de la prochaine tripartite, qu’elle qualifie d’ailleurs de “non-événement”, eu égard au fait qu’elle se tient en une demi-journée seulement.
“Notre exclusion de la prochaine réunion tripartite (gouvernement-patronat-UGTA), démontre qu’ils n’ont pas de volonté de nous associer”, a indiqué, à ce sujet, M. Mériane en rappelant que lors de la rencontre avec le ministère du Travail, il avait déclaré que la tripartite allait être “le baromètre de tout ce qu’ils viennent de dire, est-ce qu’ils vont tenir leur engagements ou non ? Et voilà que la tripartite arrive et que nous en sommes exclus. Cela prouve que le dialogue dont ils parlent était destiné uniquement à gagner du temps”.