Elle a,enfin,rendu public son rapport,Les 52 «griefs» de la commission Seddiki

Elle a,enfin,rendu public son rapport,Les 52 «griefs» de la commission Seddiki
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La commission Seddiki de surveillance des élections locales du 29 novembre dernier a, enfin, accouché, de son fameux rapport, dont le retard accusé est loin d’être justifié.

Ceci quoique le président de cette structure, Mohamed Seddiki, ait tenté, hier, à l’occasion d’une conférence de presse, d’argumenter par le fait que cette élection, et contrairement à celle du 10 mai dernier, a concerné l’ensemble des communes et des wilayas du pays. Une simple «argutie» puisque le rapport final dont une copie a été rendue au président de la République et une autre le sera tout prochainement au ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, est presque la copie conforme de celui rédigé à la fin des dernières législatives. Presque les mêmes griefs ressassés, les mêmes remarques une fois de plus relevées et les mêmes recommandations émises. Un document remake ou presque comme celui ayant sanctionné les législatives de l’année dernière, paraphé par quarante représentants de partis, quatre autres l’ayant signé avec des réserves au moment où un seul, l’ANR, a tout simplement refusé de l’approuver, sept autres représentants de partis restants ayant brillé par leur absence aux travaux de la commission. Sauf que cette fois-ci, Seddiki et compagnons ont «osé», dans la conclusion de leur rapport, mentionner des griefs au nombre de 52, relevés et de nombreuses autres remarques, parler «d’élections truquées qui ont perdu, de ce fait leur crédibilité». Une «prouesse», s’enorgueillit presque Seddiki qui a, cependant, pris le soin de ne pas identifier le responsable derrière ces nombreuses «irrégularités» et ces «piétinements répétés de lois de la République». Ceci, pour ne pas donner la chance, se défendra-t-il, aux traditionnels ennemis «intérieurs et extérieurs du pays à l’effet d’exploiter ce rapport à des fins politiciennes. Surtout que, brandissant l’éventail de la main étrangère, poursuivra-t-il, que la guerre est à nos frontières». Ceci même s’il «s’oublie» en invitant le «système» à prendre acte de ce rapport car, selon lui, nous, au sein de la commission, nous ne briguons aucun poste et nous ne courrons après aucun privilège comme colporté ici et là. Nous voulons consacrer des pratiques saines à même de participer à la construction d’institutions fortes, ce qui ne saurait se concrétiser sans élections libres et transparentes ». La commission mentionne au chapitre des griefs retenus contre l’administration, entre autres, des fichiers électoraux inaccessibles à cause de CD inopérationnels, du vote massif des corps constitués, de l’utilisation par certains partis de moyens publics dans la campagne électorale, de l’argent sale qui a coulé à flots, d’un encadrement insuffisant et peu qualifié de l’opération électorale, le non-respect de l’ordre des bulletins, l’inscription de personnes décédées sur le fichier électoral au moment où nombreux sont les citoyens, pourtant détenteurs de cartes électorales n’ont pu voter faute de présence sur les listes, la multiplicité dans l’inscription de nombreux électeurs, plus d’une procuration pour un électeur… Autant de «délits» dûment établis, affirmera Seddiki, pour qui le remède consiste par la prise en compte des recommandations de sa commission, dont, notamment, l’assainissement des listes électorales, la possibilité pour les partis de les consulter à souhait, la diminution des bureaux itinérants, le vote par procuration pour les corps constitués. Ceci outre l’allégement des dossiers de candidatures dont la suppression pure et simple de la nationalité, ou encore l’adoption d’un bulletin unique et la suppression du fameux quota pour les femmes et la diminution du seuil de 7% pour l’éligibilité,…

M. K.

LG Algérie