Louiza Hanoune ne déroge pas à ses habitudes. Sa réflexion politique est devenue presque systématique quant à l’explication de la réalité de quelconque événement locale, en pointant du doigt les puissances étrangères. Elle exploite la moindre occasion pour les accusés de tout les maux du monde. En effet, pas loin qu’avant-hier vendredi, la patronne du parti des travailleurs impute la responsabilité des événements tragiques qu’a connu ses derniers jours la vallée du M’zab à une main étrangère.
«Les aventuriers et provocateurs sont financés et armés par des parties obscurs et de l’étranger», a-t-elle affirmé lors d’un discours qu’elle avait prononcé lors d’une rencontre de son parti à Zeralda, précisant que cette catégorie de gens doivent être impérativement arrêtés par la justice. Contestant les récentes déclarations du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, portant sur l’arrestation de 27 personnes et la saisie d’armes blanches, le numéro un du parti des travailleurs affirme : « En réalité il y a même des armes à feu. De même que les provocateurs et les aventuriers sont identifiés, et ils ne sont pas seulement au nombre de 27, il y a 69 personnes qui se déplacent avec des motos, ce qui leur permet de s’introduire dans tous les quartiers les plus étroits de Ghardaïa». Et d’enchaîner : «Ces personnes sèment les troublent, allument des incendies, saccagent les commerces et les maisons, agressent les citoyens et portent même atteinte aux mœurs». La patronne du PT appelle à l’ouverture d’une enquête pour arriver «aux instigateurs et les commanditaires de la crise à Ghardaïa». Elle exige de «la fermeté et un jugement des provocateurs et instigateurs». La secrétaire générale du PT exige ainsi du gouvernement une accélération «du règlement des problèmes sociaux, économiques, politiques et culturels à Ghardaïa».
«Il faut mettre les moyens humains et matériels pour un règlement définitif et permanent de la crise », préconise-t-elle avant de recommander :
«Ces dérives dangereuses doivent être saisies par l’État pour se ressaisir et ouvrir un débat national dans le cadre d’un processus fondateur pour lancer avec des réformes dans tous les domaines» .

Rezki A.