Elle a tout fait pour obtenir sa «guerre par procuration» au Sahel, Le piège malien se referme sur Paris

Elle a tout fait pour obtenir sa «guerre par procuration» au Sahel, Le piège malien se referme sur Paris
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Des informations alarmistes, mais recoupées, font état de l’arrivée de centaines de terroristes des quatre coins du monde afin de faire face aux troupes de la Cédéao, alors que des armes sophistiquées, fournies par les rebelles libyens à partir des arsenaux de Kadhafi, ont également renforcé la force de frappe du MUJAO et de l’AQMI.

La France vient ainsi de gagner, en partie, son pari en aggravant nettement une situation qui l’était déjà bien assez sans son anecdotique appel à une intervention militaire étrangère dans le nord du Mali.

Décidément, la situation n’en finit plus de se compliquer dans la partie septentrionale du Mali, ce qui risque d’avoir pour conséquences directes d’embraser, dans le proche avenir, toute la vaste bande sahélo-saharienne. L’aggravation de la situation, apprend-on, est due à cette morbide insistance qu’à déployée la France pour obtenir coûte que coûte sa guerre par procuration dans cette partie du monde.

Toujours est-il que selon des sources concordantes, nous apprenons que « des centaines de djihadistes venus du Soudan et de diverses autres régions de la planète, sont arrivés ce week-end dans le nord du Mali occupé par des terroristes armés pour se battre à leurs côtés dans la perspective de l’envoi dans la région d’une force armée étrangère tel qu’exigé par la France, et obtenu, ne serait-ce qu’en partie, au niveau du Conseil de sécurité de l’ONU ».

Abondant dans le détail, les mêmes sources précisent que « dans la région de Tombouctou (nordouest) et de Gao (nord-est), des centaines de djihadistes sont venus en renfort pour faire face à une attaque des forces maliennes et leurs alliés ».

DES ATTENTATS EN PLEIN COEUR DE LA FRANCE ?

La France, qui cherche peut-être à embraser la région, vient ainsi de compliquer encore plus une situation qui l’était déjà bien assez sans cela.

Comme écrit maintes fois sur ces colonnes, et comme l’avait craint l’Algérie en justifiant son refus de toute intervention militaire étrangère, du moins tant que toutes les autres voies de règlement de la crise n’auront pas été explorées et épuisées, la menace d’intervention militaire a en quelque sorte « légitimé » le jihad et fourni des arguments inespérés aux groupes criminels du MUJAO (Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest) et l’AQMI (Al- Qaïda au Maghreb islamique), pour recruter des centaines de mercenaires qu’il est également possible de rétribuer très largement avec l’argent des rançons que plusieurs pays européens, à commencer par la France, paient aux groupes terroristes contre la libération de leurs ressortissants détenus en otage.

À Gao, par exemple, « depuis vendredi, il y a de nouveaux islamistes qui viennent et se rendent à la police islamique » du MUJAO qui contrôle la ville, a déclaré un témoin. Il a affirmé avoir vu dix véhicules pick-up remplis d’hommes armés venir à la police islamique. Habib Ould Issouf, l’un des dirigeants de ce groupe terroriste à Gao, originaire du Niger, a confirmé l’arrivée de ces islamistes étrangers. « Ils veulent la guerre ? On va faire la guerre. C’est pourquoi nos frères viennent de partout ».

Toujours est-il que la France, qui donne l’air de ne pas avoir bien mesuré les conséquences de son action diplomatique intempestive, se trouve prise à son propre piège puisque, en bout de course, c’est toute la bande sahélo-saharienne qui risque de s’ « irakiser », ou s’ « afghaniser », alors que l’AQMI a déjà menacé d’éliminer les 4 otages français détenus par elle, ou par le MUJAO, et que des risques d’attentats au coeur même de Paris ne sont pas non plus exclus.

La France, qui découvre que le loup était bel et bien dans la bergerie, et que plusieurs cellules terroristes, jugées extrêmement dangereuses, ont déjà été démantelées en Hexagone.

K. Z.