Elle a été enregistrée en fin de semaine dernière: Tentative de sabotage du complexe d’El Hadjar

Elle a été enregistrée en fin de semaine dernière: Tentative de sabotage du complexe d’El Hadjar
Complexe-d’El-Hadjar

Le complexe sidérurgique El Hadjar se remet peu à peu des opérations de déstabilisation qui ont atteint de plein fouet certaines de ses installations. Cela aurait pu être le cas pour celle informatique en charge de la gestion des effectifs et, de là, de toutes ses activités.

La vigilance des cadres et agents en poste cette dernière fin de semaine, a permis d’éviter le pire avec la paralysie totale des activités, notamment celle du mouvement des effectifs.

La tentative en question sur laquelle enquêtent les éléments de la section économique de la gendarmerie nationale, aurait été bien réfléchie. D’autant qu’elle est intervenue alors que les 5.240 salariés savouraient leur victoire sur les agents de déstabilisation. Ils avaient voté et se préparent à installer officiellement leur conseil syndical dans une semaine issu de plusieurs des 107 élus lors des dernières élections. Ils savouraient également la réussite de leur stratégie qui a consisté à mettre out leur ex-secrétaire général du défunt conseil syndical et président du comité de participation, non élu, Noureddine Amouri, et l’exclusion de son mentor, l’imposant député de Annaba.

L’autre victoire et la plus importante réside au niveau de la rentabilité des installations de production. Démontrée par plusieurs chaînes de télévision sous la forme d’un reportage réalisé dans la transparence, cette rentabilité mérite d’être soulignée. Particulièrement après plusieurs décennies d’activité négative qui avait failli transformer le complexe sidérurgique El Hadjar en un tas de ferraille. Ce qui n’a pas été le cas au vu du regain enregistré au niveau de la chaîne de production et du chiffre d’affaires enregistré depuis le début de l’année 2018.

En effet, il est dit que le complexe sidérurgique El Hadjar a encaissé 56 millions de dollars. Et après les 15 000 tonnes de brames qu’il a réussi à exporter vers l’Italie récemment, ce sont 16 000 autres tonnes qui, pour la première fois depuis 2008, prendront la mer dans les tout prochains jours à partir du port de Annaba à destination de l’Inde. Les ambitions de l’entreprise Sider El Hadjar ne s’arrêtent pas à ce niveau.

En effet, il est aussi question d’exportation des produits sidérurgiques algériens vers le Maroc, la Syrie, l’Égypte, et bien d’autres pays. La mise aux normes internationales Afnor 9001 de la production sidérurgique El Hadjar a entraîné une ruée des opérateurs économiques vers la direction commerciale. D’autant qu’il est question de 127.000 tonnes de produits de l’usine d’El Hadjar déjà écoulés en 2018; produits répondant aux normes Afnor 9001 et que les exportations vont se poursuivre à un rythme soutenu. Ce qui n’est pas fait pour ne pas déranger ceux qui ont tout fait pour aboutir à un changement dans la gestion du complexe qui va dans le sens de leurs intérêts. Il importait peu à ces derniers que l’Etat se lance dans la réhabilitation des installations de production en investissant 1 milliard de dollars. Comme il leur importait peu que le complexe sidérurgique El Hadjar devienne un tas de ferraille et que les 5 240 salariés majoritairement des jeunes soient mis au chômage.

La réaction de Kamel Fritah, le secrétaire général de l’Union de wilaya UGTA, et celle des 5 240 salariés qui s’étaient opposés à la mainmise de l’ex-

SG du syndicat et de ses acolytes ont mis un terme à cette situation. Et même si ces derniers ont tenté des actions pour reprendre les choses en mains, ils n’ont pas réussi. Au contraire, aujourd’hui non seulement ils ont perdu leur poste de travail, ils sont aussi sous la menace de poursuites judiciaires. Elles sont déjà engagées à leur encontre par la direction générale et par le SG de l’UGTA Annaba pour menaces de mort publiquement exprimées.

A. Bouacha