Les problèmes qui freinent son développement sont nombreux, mais les plus graves demeurent l’insécurité et l’instabilité qui font de la commune de Tigzirt, une zone à risques, où l’investissement est au point zéro.
Malgré des potentialités à même de la placer parmi les communes les plus prospères d’Algérie, Tigzirt, commune balnéaire, est fuie par les investisseurs comme on fuit la peste. Les nombreux fonds d’investissements locaux se sont dispersés dans d’autres régions du pays, quant aux investissements étrangers, ils sont inexistants.
Dans l’annuaire de la Chambre de commerce de wilaya, il n’y a pas trace d’investisseurs étrangers ni même d’investisseurs nationaux. Dans pratiquement toutes les communes de Tigzirt et d’Iflissen, il n’y a pas l’ombre d’un opérateur économique. La manne financière locale est plus portée vers la spéculation immobilière que vers l’investissement productif. Au niveau des services de la commune de Tigzirt, il est à constater que les ambitions pour améliorer la situation sont grandes. Mais, hélas, celles-ci n’arrivent pas à se matérialiser sur le terrain. Mais en fait, quelles sont les causes et les raisons de ce blocage ? Contrairement à l’idée répandue par certains cercles dans la région, affirmant que la commune subit un ostracisme, il est à constater que ce n’est là qu’une paranoïa qui sert des intérêts politiciens restreints. Au vu des programmes de développement PSD et PCD alloués par l’Etat, il est à relever que Tigzirt bénéficie des mêmes budgets que les autres communes du pays. En passant par Dellys pour atteindre la coquette Tigzirt, l’on constate que le réseau routier représente le premier handicap. En effet, ce dernier n’est pas protégé contre les multiples agressions qu’il subit quotidiennement, en particulier les glissements de terrain qui font même dire à un automobiliste que «si rien n’est fait pour sauver Tigzirt, celle-ci risque de disparaître en sombrant dans la mer. Par-delà les aléas de la nature, ce dernier se trouve souvent dans un état impraticable. L’urbanisation anarchique reste le plus grand ennemi des chemins communaux de Tigzirt et Iflissen. Enfin, si les problèmes dont souffre la commune et qui constituent des freins à son développement local sont très nombreux, il n’en demeure pas moins que les plus graves demeurent l’insécurité et l’instabilité qui la caractérisent. L’activité des groupes armés s’intensifie dans les forêts de Tigzirt et en particulier à Iflissen faisant fuir les investisseurs. Cette situation délétère engendre, de son côté, d’autres fléaux comme le banditisme et le crime organisé. Ce phénomène finira, inéluctablement, par produire des effets plus néfastes pour le développement local. En attendant, il y a lieu de noter que l’investissement dans la commune est au point zéro. Et cela se passe au vu et au su des acteurs économiques et politiques qui affichent leurs prétendues sympathies pour cette ville balnéaire.
R.K