elimination de l’équipe nationale de la can 2013, le résultat d’une multitude d’erreurs

elimination de l’équipe nationale de la can 2013, le résultat d’une multitude d’erreurs

Plus dure sera la chute. Eliminés sans même avoir eu le temps de respirer. Les Verts ont appris la dure réalité de la CAN, une compétition qui semble décidément trop grande pour notre équipe nationale, elle qui n’en a remporté qu’une et encore sur son propre sol en 1990.

L’histoire de la participation de cette sélection à cette compétition est comme un vieux disque rayé : elle nous rend, sans cesse, les mêmes sons discordants. Même la grande équipe du début des années 80, celle des Madjer, Belloumi, Assad et autres Merzekane avait failli dans ce genre d’exercice.



En 1982, en Libye elle avait dominé tous ses adversaires mais, en demi-finale, malgré une supériorité manifeste, elle avait sombré face au Ghana. Deux années plus tard, en Côte d’Ivoire, elle avait fait montre d’une certaine prestance mais, en demi-finale, elle n’avait pu passer le cap constitué par le Cameroun.

Pouvait-elle faire mieux en 2013 ? Certainement pas. Celui qui voyait en elle un futur champion d’Afrique est un grand rêveur. Du reste ce n’est pas ce que le Fédération algérienne de football demandait à l’entraîneur national dont on gardera en souvenir qu’il est, et de très loin, le salarié le mieux payé d’Algérie et l’un des premiers en Afrique avec un salaire mensuel de  100 000 euros.

Ce que les responsables de la FAF voulaient c’est que cette équipe nationale aille le plus loin possible même si au bout il n’y a pas le trophée. Passer le premier tour aurait déjà été une réponse à l’attente des responsables du football algérien. Celle-ci n’a, finalement, pas été satisfaite.

En seulement deux matches, les Verts ont signé l’élimination de leur équipe de la compétition continentale. Un bien piètre résultat pour une sélection à qui presque rien n’a manqué en termes de moyens aussi bien financiers que matériels. L’histoire retiendra, à ce sujet, que jamais une équipe nationale algérienne n’a été aussi choyée.

Comparativement à d’autres équipes qui prennent part à cette CAN 2013, celle de l’Algérie passait pour une reine sur le plan de la logistique et des conditions avec lesquelles elle s’y est préparée. Elle a lamentablement échoué et va devoir se remettre en question.

Une moyenne d’âge pas si jeune que ça

On dira que face au Togo elle a été trahie par l’arbitre malgache qui aurait oublié de siffler un ou deux penalties en sa faveur. Si on reste focalisé sur de tels arguments, ce n’est pas servir cette sélection.

Quand on tire 23 fois au but sans inscrire le moindre but alors que les Togolais n’ont eu besoin que de quatre essais dans toute la rencontre pour planter deux buts, on doit se dire que quelque chose ne tourne pas rond dans cette équipe.

Quand les Verts obtiennent 22 corners contre 2 aux Togolais et que sur ces 22 coups de coin, ils ne sont jamais parvenus à mettre en danger Agassa, le gardien adverse, c’est que tout allait de travers en leur sein.

Et puis que dire de ces occasions en or qu’ils se sont procurées notamment celle de Slimani à la 35′ ? On a dit à propos de ce dernier qu’il était jeune et qu’il manquait d’expérience. Voilà pourquoi il a raté ce but si facile.

Slimani a 25 ans, on se demande si à cet âge on est vraiment jeune pour le football. En tout cas le Togolais Womé qui a inscrit le second but de son équipe a montré qu’il était nettement plus adroit que le centre avant du CR Belouizdad. Ce Womé-là a 22 ans ! Et puisqu’on parle d’âge restons-y.

On veut nous faire croire que la sélection algérienne est jeune. Nous avons effectué le calcul de la moyenne d’âge des quatre équipes du groupe D de la CAN 2013. La plus vieille est celle de la Côte d’Ivoire avec 28,7 ans de moyenne d’âge. Elle est suivie de celle de l’Algérie (27,3 ans), puis du Togo (26,1 ans), celle de Tunisie étant la plus jeune (25,9 ans).

La désillusion est passée. Il va falloir se tourner vers autre chose. La question qui se pose est : que faut-il faire de cette équipe ? Peut-on la jeter comme on le ferait pour un objet dont on n’a plus besoin ?

A notre avis avec ou sans Halihodzic (le président de la FAF avait dit en conférence de presse il y a un mois de cela qu’il sera maintenu en place quel que soit le résultat des Verts à la CAN) elle doit continuer.

Il va s’agir de remobiliser les troupes en vue d’une échéance extrêmement importante qui est la qualification à la Coupe du monde de 2014. Son prochain match dans cette compétition est pour le mois de mars contre le Bénin, ici en Algérie.

On va s’amuser à brûler cette équipe juste pour avoir la tête de Halilhodzic dont on sait qu’il n’est plus tellement apprécié dans les milieux sportifs algériens. Dans le désastre consommé face au Togo, il n’était pas le seul responsable.

Les joueurs y sont impliqués car on n’allait tout de même pas demander au coach de rentrer sur le terrain pour marquer des buts.  Qu’importe celui qui sera aux commandes de cette sélection dans quelques semaines, l’important sera de la remettre dans le sens de la compétition.

De toutes les manières c’est la nôtre et on n’en pas une de rechange. Il faudra faire avec. C’est bien là la rançon à payer quand on possède un championnat professionnel où la grosse majorité des équipes fait du n’importe quoi et n’est pas capable de vous dire qu’elle a un plan de formation bien ficelé et bien mené.

Ahmed Achour